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iuelques pièces. Outre Théophilo Gautier, Lcconto de lislo, Théodore de Banville et Charles Baudelaire, dëjà célèbres, nommons, parmi les nouveaux (jui, depuis, coiiuirent un rang parmi les poètes fraiu ;ais : de Heredia, _’. Coppéo, Sull^-Prudhommo. l*aul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Henri Cazalis, Villiers do Ilsle-Adam, André Lemoyup-. Ce nui, malgré le grand nombre des collaborateurs et’leur diversité, donne au Parnasse contemporain son caractère propre^ c’est l’exactitudo de la £aciur<^ Aussi le mot parnassien désigna-t-il bientôt les poètes qui s’appliquèrent, surtout à la beauté formelle.

PARNASSIACÉES (na-si-a-si-) n. f. pi. Famille do plantes dicotylédones dialjpétales, créée pour le genre ^arnoim".

— Une PARNASSIACEE.

PARNASSIDE {na-sid’) D. f. Mythol. gr. Nom donné aux

Muses, qui fréquentaient volontiers lo plateau du Parnasse, où elles formaient des chœurs autour d’Apollon Musagôte.

PARNASSIE {na-sl) a. f. Gouro do plantes, qui a été rattaché à diverses familles (renonculacées, droséracées, saxifragacéos) et dont on fait aussi une famille spéciale {parnassiacées).

— Kncycl. Les parnassies {parnassia ) sont des herbes vivaces, élégantes, absolument glabres, à feuilles radicales réniformes, portées par un pétiole dilaté à sa base. A leur aisselle naissent des pédoncules uniflores ; le fruit est une capsule poly sperme, déhiscente en trois ou quatre valves. On connaît une quinzaine d’espèces de parnassies, liabi- ^ tant les lieux marécageux dans les parnassi régions élevées et froides de l’hémisphère boréal. La parnassie des marais [parnassia palustris), vulgairement yazon du Parnasse, est la seule espèce frani ;aise.

PARNASSIE {na-si), ÉE adj. Bot. Qui ressemble ou qui se rapporte au genre paj’nassir.

— n. f. pi. Tribu de la famille des parnassiacées, ayant pour type le genre parnassie. — Une parnassiée.

PARNASSIEN, ENNE (na-si’-iH, en) adj. Antiq, Qui habite lo Parnasse ; qui appartient au Parnasse : Les nymphes. Les cimes i'ARNASsiEN>Ks. Il So disait d’Apollon, des Muses, et aussi do Thémis, qui avait un temple sur le Parnasse.

— n. m. Poète. ^Vieux.)

— Hist. littér. Nom donné li des poètes, se rattachant aux romantiques, et qui ont publié le Parnasse conte7nporain.

— Enctcl. Ilist. littér. Ecole parnassienne. Les poètes do cette école avaient pour maîtres Théophile Gautier. Baudelaire, Leconto do Lisle et Théodore de Banville. Us prirent à tâche de défendre la poésio, soit contre les « pleunirds imbéciles » et les « rieurs débraillés » , que traînaient encore à leur suite les grands noms de Lamartine et do Musset, suit contre les « utilitaires ", qui prétendaient i|u"i’llc viili ::irisât les applications de la science moderpe. L (W’ole parnassienne se constitua la gardienne des « règles <y et lit ce que Th. Gautier avait déjà appelé de 1’ " art pour l’art ». Tout en sachant gré aux parnassiens d’avoir préservé l’art du relâchement et de la négligence, il faut reconnaître que leur culte do la forme est bien superstitieux. Beaucoup d’entre eux atteignirent parfois à la perfection technique. Mais ceux-là seuls méritent vraiment le nom do poètes, qui, comme Sully- Prndhomme par exemple, se dégagèrent d’un mi-canismè artificiel et vain. Les autres ne sont que d’excellents ouvriers de facture, llans les vingt dernières années du xix’ siècle, une g :énération nouvelle a réagi contre le Parnasse. La poésie du Parnasse est surtout pittoresque, ou, mieux encore, analyti (|uo et représentative. A cotte poésie s’oppose directement le symbolisme , qui est surtout musical, suggestif, évoi^atoiro. On peut considérer les Trophées de José-Maria do Heredia comme le chef-d’œuvre de l’art parnassien.

PARNASSIEN {na-si-in) a. m. Genre d’insectes lépidoptères rhopalocères, famille des papilionidés , répandu dans l’hémisphère nord.

— Encycl. Les parnassiens (parnassius) sont ces beaux papillons de montagnes, que l’on nomme vulgairement apollons, et dont les ailes demi-transparentes, blanchâtres, farineuses, portent des taches ocellées. Le parnassius Apollo se trouve depuis r.’Vuvergne et le Jura, les Pyrénées, Alpes, même dans les Vosges , jusqu’en Asie. rarnassien. liO parnassius Deliiis ou phœ-

btis, plus petit, se trouve dans les Alpes, au Mont-Doro, etc.

PARNASSIN (na-sin) n. m. Directeur d’une synagogue, chez les israélites. n Nom donné, chez les juifs modernes, aux diacres qui recueillent et distribuent les aumônes.

ParNASSOS ou ParNASIS, un des quatre arrondissemonts ou éparchies do la province de Phtliiotide-et-Pliocido (Grèce centrale). District montagneux et boisé, couvert par les contreforts do rCEta, peuplé de 27.000 hab. Ch.-l. Amphissa ou Salona.

ParndorF, bourg d’Austro-Hongrie (Hongrie occidentale icomilat de Wiesolbufg]), au pied du Winterberg ; 2.600 hab.

PARNE ou PARNUS {nuss) n. m. Genre d’insectes coléoptères clavicornes, type de la tribu des parninés. répandus surtout dans rhémisphèro boréal. (Ce sont de véritables dermestes, adaptés à une existence semi-aquatique. Les parnus auriculatus et prolifericornis sont communs en France.)

PARNE n. f. Pièce de bois, sorte de panne, entrant dans la construction d’un comble pour soutenir les chevrons.

PARNASSIACEES — PARODIE

Ch. Parncll.

l’arne (gr- 4 fois).

ParNÉAH ou PouRNIAB, villo do l’empire anglais ilo 1 Inde, dans lo Béhar (prov. de Bhagalpour), non loin di’ la Kala-Ko< ;i, alflueut du Gange ; 15.O00 hab. Ch.-I. do district. Commerce do jute. — Lo district est peuple do L.sis.uuo lialj.

Pabnell, ville de la Nouvelle-Zélande (île du Nord llirov. d Auckland]), i TE. d’Auckland, dont elle forme, en ri’alité, un faubourg ; 5.000 hab.

Parnell (Henry Erookk, baron Conglbion), homme politique an^’lais, né à Marvborough en 1776, mort ùChelseaon 1842. î’ilsdc John Parncll. chaucholior do rEchi(|uicr d’Irlande, il entra à la Chambre des communes eu 1802 01, en 1841, créé baron de Congleton, siégea à la Chambre dos lords. Whig ardent, il prit une part active aux travaux du Parlement et fut lord de la Trésorerie pour l’Irlande (1806), secrétaire d’Etat à la Guerre (1830-1832), payeur de l’armée (1835-1811). Il a laisse de nombreuses études politiques et économiques : the Principles of cttrrency and cxcliani/e (1805) ; an Historical Apoloi/y for the Jritli calholiis (1807) ; Oh financial reform (1830) ; etc.

Parncll (Charles Stewart), homme politique irlandais, né à Avondale en 1810, mort à Brightonon 1891. Il descendait d’une ancienne famille anglaise lixéo en Irlande sous Charles II ot était petit-lils par sa môre du commodore américain Charles Stewart. Il fit ses études à Cambridge (1865-1869), voyagea en Amérique (1872-1873) et fut nommé haut shérif du comté do AVicklow (1871). Indigné do la cruelle répression du mouvement fenian , il offrit son concours à Isaac Butt, qui dirigeait l’Amnesty Association et la Jlome Rule Associalion (mars 1874), et fut élu à la Ciiambro dos communes (1875). Son caractère énergique autant (|u’impassiblo, la logique do sa parole le tirent rornarquer. Chef du parti irlandais (1877), il le disciplina et nratiquasystômatiquement l’onstruction. Il s’allia, par l’intermédiaire do Davitt, aux fenians d’Amérique, rallia l’adhésion du clergé catholi (|Uo, aida à la formation de la Ligue agraire (1879), qui le nomma président, alla aux Etats-Unis recueillir des fonds auprès des immigrés irlandais. Il revint pour les élections do 1880, oil furent nommés 08 home rulers. Il conseilla aux pavsans et tenanciers lo boycottage contre leurs ennemis, fut poursuivi et acquitté (1881), opposa vainement une furieuse ohstruclion au Coercion biU , qui établissait en Irlande un régime d’exception, et fut emprisonné, tandis que la ligue était dissoute et qu’Anna Parnell, sa sœur, organisait la résistance. Il transigea, par les soins d’O'Shca, avec lo premier ministre Gladstone (pacte de Kilmainham), créa r/Ws/i national Leaijm, et ht élire 86 home rulers au renouvellement de là Chambre des communes en 1885- Il appuya lo cabinet Gladstone, qui proposait le home rule (1S86), et combattit le ministère Salisbury (1887). Accuse par lo « Times » de complicité dans l’attentat do 1882, sur la foi de documents fabriqués par lo faussaire Pigott, il l’ut réhabilité dans la plaidoirie de Ch. Kusscll (JS88- 1S89). (Condamné par défaut pour adultère avec M""0’Shca, femme do son .ancien ami (1890). il sévit repoussé par Gladstone et abandonné de la majorité des députés irlandais.

PABNELLISTE (uè-lissf) n. m. Partisan de la politique de Parnell. 11 .djcctiv. : Député p.irnelliste.

FarnÈS, montagne do la Grèce ancienne, sur la frontière de r. iqic et de la Béotio. se rattachant à l’O. à la chaîne du Cithéron. près de Phylé, et se prolongeant A l’K. jusqu’au Rhamnonte, près de la mer d’Eubée. Aujourd’hui, le Parnès est appelé Oz’ta ou Xozea.

PARNIDÉS n. m. pi. Famille d’insectes coléoptères clavicoruos, subdivisée eu deux tribus : elminés, paminés.

— L’n PARNIDÉ.

PARNINÉS n. m. pi. Tribu d’insectes coléoptères clavicornes, <lo la famille des parnidés, renfermant les genres parnus et voisins. — Un parninê.

ParNON, coram. de la Grèce mérid. (prov. d’Arcadie), dans la chaîne du Parnon ; 3.825 hab. Ch.-l. Bagios Pelros.

ParNON, chaîne do montagnes du Péloponèse l’Grôce mérid.), s’étendant depuis Ics^monls de la Coriothie jusqu’au cap Malée. Les points culminants sont lo mont Parnon (1.937 m.), le mont Skipesa (1.930 m.), le mont Malôvo ou .-Vrtemision (1.772 m.).

PARNOPE n. f. Genre d’insectes hyménoptères, répandus dans les régions chaudes et tempérées de l’ancien monde. (Les parnopes sont des chrysis d’assez grande taille, à livrée bleue ou verte, parfois rose foncé. La panwpes caniea est commune dans l’Europe méridionale- )

PARNOPINÉS n. m. pi.

Tribu d’insoctes hyménoptères, de la famille des chrysididés, comprenant le genre parnope. — Un pabnopine.

ParnY (Evariste-Désiré db Forges, chevalier, puis vicomte de), poète français, né à l’île Bourbon en 1753, mort à Paris en 1814. Envoyé tout jeune en France, il eut pour condisciple, au collè’ge de Rennes. Ginguené, qui resta son ami. Séminariste, puis officier, il se lia avec un de ses compatriotes, le chevalier de Berlin, et débuta avec lui dans 1’ « Almanach des Muses » en 1777. Vers cette époque, il réunissait quelques joyeux compagnons dans sa maison do FeuiUancour, surnommée « la Caserne « , où ils rimaient, aimaient et buvaient de compagnie. Il fit plusieurs voyages dans son pays natal, oii il s’était épris d’une jeune créole, qu’il a chantée sous le nom d’Eléonore. Après 1785, il se fixa définitivement en France et renonça au métier des armes. La Râvolutiou

Pamope (gr. d’un quart).

le ruina, sans changer l’heureuse insouciance de son caractère. Il fut admis à l’Institut en 1803.

Son œuvre principale est le recueil de Poésies éntiques, qu’il publia en 1778. Elles sont remarquables par la grâce et par la sincérité relative du sentiment. Voltaire mourant salua Parny de cette appellation fameuse : a Mon cher TibuUe ! • Lamartine, avant d’être lo poète des Méditations , fut l’admirateur et l’élève de Parny. En 1787, Parny publia do curieuses Chansons viadf’casses, et. en 1799, ta Guerre de-^ dit^ar, poème, qui n’est qu’une parodie licencieuse de la Bible. Citons encore un Voyage en Bourgogne, une £pitre aux insurgents tnn ), des Poésies fugitives, le Portefeuille volé, et quelques Lettres intéressantes.

Parny.

Paroare dominicala.

PAROARE n. m. Sous-genre de l’asserines (oiseaux passereaux conirostres), comprenant une ou dcnx espèces du Brésil. (L’espèce type est lo dominicain des oiseleurs [paroara dominicana ], joli oiseau gris et blanc, ii tête et gorge rouges, à dos taché do noir.)

ParOCCHI (Lucide Maria), cardinal italien, né H Mantouo en 1833. Docteur, professeur do théologie ù. Maotoue, il oevint évéque do Pavie (1875), archevêque de Bologne (1877), fut créé, cette année, cardinal par Pie IX, puis nommé par Léon XIII cardinal-vicaire do Rome (1881), évéquo de Porto et de Santa Rufina (1896), président do plusieurs congrégations et secrétaire do la congrégation de l’inquisition, l) une culture très étendue, orateur véhément, ayant les idées très arrêtées de Pie IX, et cependant trè’s conciliant dans les affaires secondaires, il a été considéré longtemps comme le successeur probable do Léon XIII. En novembre 1899. il dut donner sa démission de cardinal-vicaire (évêqno de Rome), et une grave maladio l’a éloigné du Vatican. 11 est resté secrétaire de l’inquisition et sous-doyen du sacré collège.

PAROCBiETUS (l ;é-tuss) ou PAROCHÈTE (kéf) n. m. Genre de légumineuses papilionacécs, comprenant une seule espèce, nnroch :etHS communis, originaire des régions tropicales de 1 Asie ot de l’Afrique, petite herbe à rameaux couchés, à fleurs bleues, qu on emploie pour garnir les vases suspendus dans les serres tempérées. PAROCHIAL, ALE, AUX adj. Syn. de rAKOissiAi.. PAROCHIES i/.’/ — lat- parochia ; do parochus, tiré du gr. parulilius. fournisseur) n. f. pi. Antiq. rom. Auberges officielles, od les magistrats en voyaco trouvaient gratuitement tout ce qui leur était nécessaire.

Parodi Ijgure, comm. d’Italie (Piémont [prov. d’A-Icx. andrieii ; 4. 660 hab. Vignobles.

Parodi (Filippol, sculpteur italien, né et mort à Gf nos (vers 1G40170S). Il se fit connaître comme un des plus habiles artistes de son temps. On cite de lui une statue de Saint Jean-Uaptiste et une Vieroe ; la Porte du jardin du palais de Brignole, à Gèues ; de belles statues à Lisbonne, ù Venise et  Padoue. — Sou fils, Domexico Parodi, né à Gènes en 1668, mort en 1740, enrichit de peintures plusieurs galeries de sa villo natale et dut surtout sa réputation aux tableaux : Achille instruit par le centaure Chiron, ffrrctUe étouffant le lion de Xémée, qui ornent la grande salle du palais Negroni- Il fut aussi un sculpteur distingué. — Son frère, Baptiste Parodi, né en li ;74, mort en 1730, s’adonna à la peinture. — Pellkgrino Parodi, fils de Dominique, fut peintre de portraits et alla so fixer en Portugal.

Parodi (Dominique-Alexandre), littératenr français, né à La Canéo (lie de Candie) en 1842, mort à Paris en 1901 . Il passa sa première jeunesse à Smyrne. où son père, négociant italien, était consul, puis alla en Italie (1S6U, so rendit, en 1865, à Paris, et retourna en 1868 dans cette ville, qu’il ne quitta presque plus. Il se fit naturaliser Français en ISSI et devint inspecteur adjoint des bibliothèques municipales. Comme poète, on lui doit : Passions et i[ ?^es (1865^ ; les .oux’elles ilesséniennes (1867) ; Cris de la chair et de l’dme (1883) ; Vaincus et vainqueurs {S9S). Mais c’est surtout comme auteur dramatique qu’il s’est fait connaître par des œuvres aux situations fortes et aux vers cornéliens : Ulm le parricide { 1872 ) ; Borne vaincue (Comédie-Française, 1876) ; Séphora, drame biblique en deux actes (1877) ; la Jeunesse de François l" (1884) ; Vlnfleiible, drame, avec Vilbort, à la Renaissance IIS84) : la Heine Juana, son œuvre capitale (Comédie-Française, 1893) ; le Pape (1899). On lui doit aussi un volume do littérature : (e Théâtre en France (1885).

P-ARODIE (i/i — gr. parodia, chant à côté) n. f. Ouvrage, en prose ou en vers, destine à tourner en ridicule, par une imitation burlesque, un ouvrage sérieux : -te Chapelain décoifl’é est une parodie du Cid. 11 Vers faits sur un air donné : Au xviii’ siècle, on nommait PARoorE tout vaudeville fait sur les airs d’opéra de Lulli et de Hameau.

— Par ext. Imitation burlesque d’un objet quelconque : A cité de toute grande chose, il y a une parodie. [ . Hugo.)

— EscTCL. Hipponax. poète grec du VI’ Siècle av. J.^., est cité comme un des plus anciens parodisies, et la «otrachomyomachie comme une des plus anciennes P’",""-Aristophane en ortre des exemples fréquents. ^"=^^^’^1 : l’auteur delà Déliade, est un autre parodiste grec qui vivait au iv siècle av. J-C. Le V.rgde ’^«f >',’^ Jc-arron et beaucoup d’autres ouvrages qui ^<"^"f^^ ^fus le genre burlesque sont des parodies. Mais c est surtout au théâtre quï la parodie a tfori et s’est perpétuée. Depuis