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PARODIER — PAROLIER

la Comédie des comédies de Du Pcschier (IG39), la liste des parodies théâtrales, rien qu’en Franco, serait lonpuo. Rappelons seulement : Chapelain décoiffé, parodie du Cid, attribuée à Boileau et à Racine ; la Folle Querelle, où Subligny parodiait Andromaque ; cent pièces du théâtre do la Foire, dues à Le Sage, à Kuzelier, à Piron, à Dornoval oti d’autres ; los comédies de Dominique, do Riccoboni. de Romagnesi pour le théâtre italien ; Œdipe travesti, liolus et les Enfants trouvés ou le Sidtan poli par amour, parodies do l’Œdipe, du Brutus ot do la Zaire do Voltaire ; Agnès de Chaillot, par Dominique et Legrand, parodiant Xlnès de Castro do Lamotto-Houdard ; le lioi Lair, où Parisot so moque du Roi Lear do Ducis ; Arnali ou la Contrainte par cor, parodie do Hernani (tous les drames do Hugo ont été parodiés plusieurs fois) ; la parodie do l’opéra do Spontini, la Vestale, par Désaugiors ; Paul, faut rester, parodie do Paul Forestier d’Kmûci Augior ; le Petit Faust, (ui parodie lo Faust do Gounod. ot tant do pièces bouffonnes dont la Drlle Hélène est le type, ot où les poèmes mythologiques des anciens et les légendes ceitiquos ou Scandinaves sont parodiées.

La parodie est un genre très inférieur ; cepondant, olle a son utilité quand ello s’attaque à ce qui mérite lo blânio ot la satire ; telle est la paroaio do l’éloquence judiciaire do son temps quo Racine donne dans les Plaideurs.

PARODIER (prend deux i do suite aux deux prem. pors. pi. do rimp.do lind. et du prés, du subj. : Nous parodiions. One vous parodiiez) v. a. Imiter en parodie, faire la parodie do : Parodikr une tragédie.

— Contrefaire, par moquerie ou maladroitement, les gostos, lo langage, la conduite de : Parodier un acteur.

— Musiq. Parodier un «(>, Composer sur cet air des paroles autres que les paroles connues.

Se parodier, v. pr. Etre parodié, ii Se contrefaire mutuollemont : Les hommes se parodient les uns les autres.

PARODIQUE {dik’) adj . Littér. Qui a rapport à la parodie.

— Math. anc. Degrés parodiques, Nom quo l’on a donné autrefois aux exposants suivant lesquels sont ordonnés les termes d’une équation.

PARODISTE [disst’) n. m. Autour d’une ou plusieurs parodies. Il Adjoctiv. : Un auteur parodiste.

PAR0D0NTIS((’SS — du préf.pnra, otdugr. odou8,ontos, dont) n. f. Tumeur douloureuse des gencives.

PARŒNIB (r^-nf — du gr. para, auprès, ot omos,vin) adj. Antiq. gr. So disait d’une âûto dont on jouait pendant les festins. Il On dit aussi flûte pabœniqdë ou parœniennk.

PAROI (du lat. paries) n. f. Maçonn. Muraille ou cloison do maçonnerie, qui sépare une pièce d’avec une autre : Les PAROIS d’une chambi-e. (Syn. do paremknt.) n Fausses parois, Murs qui enveloppent les parois d’un fourneau.

— Paroxt. Face latérale ; face interne : Les parois d’un vase. La paroi de l’estomac.

— Art vétér. Partie extérieure et visible de la boîte cornée qui constitue le sabot du cheval.

— Eaux et for. Ligne d’arbres marqués au marteau, pour indiquer une limito.

— PCch. Nom donné aux murailles de cannes dont se composent les hourdigues.

— Physiq. Orifice en mince paroi. Orifice sans ajutage, pratique dans uno paroi dont répaisseur est très faible.

— Vénor. Peau de sanglier.

— Encycl. Art vétér. On distingue dans la paroi sept régions : une antérieure, la pince ; deux antéro-latéralos à la suite de la pince, les mamelles ; deux postôro-laiérales â la suite dos mamelles, les quartiers, ot deux postérieures A la suite des quartiers, los talons. La paroi peut être le siègo do fontes ou fissures que l’on nomme scimcs, pouvant dégénérer on kéraphyllocèle. Lo bord supérieur de la paroi peut être le siège de la cmpaudine ou mal d’âne.

PAROIR (rad. parer) n. m. Sorte do chevalet de corroyour consistant en uno pièce de bois de forme cylindrique, qui est lixéo par ses deux bords sur des supports scellés dans un mur

ou sur des piods, ot

sur laquollo l’ou-

vrier passo los

peaux pour los tra-

vailler. Il Outil avec

lequol on amincit

les peaux, ot qui

consiste en un cou-

teau à lamo largo,

terminée en arc do

cercle du cftté du

iranchaut.i Marteau

â panne tranchanto

ot rocourijôo, avec

lequel lo tonnolior

pareledodans d’une

futailln. Il Instru-

ment dont le maré-

chal ferrant so sort

pour parer In piod

iloH chovauT.ii Lnmo

tranrliantn avec la-

iiuolln lo chaudronnier gratte los pièces â étamer. il Outil dont lo botitounior se sert pour parer los moules do boutons, n Outil do sabotier consistant en un long couteau quo l’on ftxo flur un établi par uno do ses extrémités.

PAROISSE Mu lat. paroehia, altérât, de parœcia, paroisse, qui vinnt du gr. paroikia. voisinage) n. f. Territoire «oumis â la juridiction spirituollo d’un curé : Appartenir a la paroissk de .^’aint-Pnul. ri Par ext. Eglise paroissiale : Le clocher de la paroissr. n Habitants d’uno paroisse : Convoquer toute la paroissk.

— Loc. fam. y^trr pas de la même paroisse, N’être pas du mémo avis, du mémo sentiment, ii De deux paroisses. De doux sortes tout à fait différentes : Porter des chau.ssures DK DKUX PAR01SSKH. Il De toutes les paroisses. Do tout© espèce, do toute provenance : Des assiettes de towti-s LKS paroisses. {Balz.)ii Coç de paroisse. Ilommo lo plus important dnns une paroisso do camp.’igno. n Porter habit de deux paroisses, Louvoyer entre deux partis,

— Antiq. V. PAROCHIES.

— Cnut. anc. .Seigneur de paroisse. Soigneur ayant la haute justice dans une paroisse.

— Oéogr. Division administrative, en Anglolorro.

— Hist. littér. Nom ui fut donné à la réunion lilté-

Parolr : 1 , De coiroyeur : 2 De tonnelier ’ 3. De sabotier ; 4. Do marfcbai ferraoi.

raîre qui exista à Paris, aans la seconde moitié du xviii* siècle, chez M"* Doublet de Persan. V. ce nom.

— EscYcL. Dr. can. et admin. C’est dans los campagnes que les paroisses ont pris naissance, vers lo m’ siècle ; à cette époque, on effet, on voit, en Orient aussi bien qu’en Occident, des prêtres administrant d’une manière permanente des églises rurales. Le mot " paroisso n est employé par lo canon XVIP du concile do Chalcédoino (451). pour désigner les églises des campagnes. Les prêtres qui los desservaient n’eurent do revenus nxesquo vers lo v« siècle ; jusque-là, ils versaient tous les produits temporels do leur ministère dans la caisse épiscopalo, dont ils recevaient les ressources nécessaires à leur entretien. En Occident, les paroisses, ordinairement appelées on latin parœcia, porteront également le nom do diocèses, qui, vers lo VI* siècle, fut réservé aux territoires soumis aux juridictions épiscopales. On les appela longtemps aussi titres.

Aujourd’hui, la paroisse est un territoire délimité d’uno manière fixe, dont los habitants reçoivent les secours spirituels d’un prêtre attaché spécialement à uno église ot appelé curé. (V. curé, cl’re, ot dksservant.) D’après le droit canon. 1 établissement des paroisses nouvelles et la modification des anciennes appartiennent à l’évéque. Tome paroisse doit avoir son église particulière et être dotée de revenus permanents et suffisants à l’entretien de son curé. Celui-ci, en vertu de sa charge, est pasteur ordinaire de SOS paroissiens et possède sur eux uno juridiction personnelle. En Franco, d’après le Concordat et la loi organique du 18 germinal an X, tout changement dans la délimitalion dos paroisses doit être fait d un commun accord entre lo pouvoir civil et l’autorité ecclésiastique. La loi du r> avril 1884 (art. 70) impose, do plus, comme condition obligatoire, la consultation dos conseils municipaux dos communes intéressées. Gouvernées au spirituel par leurs curés, les paroisses le sont au temporel par les fabriques.

V. FABRIQUE.

— Admin. Les paroisses, en Angleterre, forment l’unité administrative. Chacune comprend une assemblée paroissiale se réunissant au moins une fois l’an, et un conseil do paroisse composé de cinq à quinze conseillers élus pour un an. ]l se réunit trois fois au moins par an. Il partage avec l’assemblée paroissiale l’administration, cotte assemblée n’intervenant que par exception.

PAROISSIAL, ALE, AUX [roi-si-al’) adj. Qui appartient à la paroisso : Eglise paroissiale. Messe paroissiale.

PAROISSIEN, ENNE [roi-si-in, en’) adj. Qui appartient à uno paroisse : Registres paroissiens.

— Substantiv. Personne qui habite uno paroisse et qui fait partie dos ouailles du curé : Les paroissiennes élégantes de Saint- Augustin.

— Fam. Individu, type, original ; Un rfrd/e de paroissien.

— Loc. fam. Avoir affaire au curé et à ses paroissiens. Avoir do la peine à contenter tout le monde.

— n. m. Livre de prières, dont on se sert pour suivre l’office qui se dit à l’égliso : Paroissien romain.

Parola, ville de l’empire anglais de l’Inde (présid. de Bombay [prov. de Deccao j ; 12.500 hab.

PAROLE (du lat. parabola ; gr. parabole, parabole) n. f. Mot prononcé : Parole bien articulée. Expliquer une chose en peu de paroles, il Ton do la voix ; Parole nette, facile.

— Faculté ou action de parler : La parole est un des caractères distinctifs de l’espèce humaine.

Dit, sentence, sentiment exprimé : Parole pleine de sens, de. raisoîi.

— Eloquence : La parole est une puissance.

— Assurance, promesse verbale : Donner sa parole. Manquer à sa parole, il Parole d’honneur. Engagement pris, assurance donnée sur l’honneur, n Promesses vaines et vagues : Amuser quelqu’un de paroles, avec des paroles.

— Proposition, avance faite pour arriver à uu accommodement : Porter des paroles de paix.

— Discours piquants, aigres, offensants. (Ne s’emploie qu’au plur.) ; Avoir des paroles avec quelqu’un.

-- Droit ou autorisation de parler : Demander la parole.

— Loc. div. Donnes paroles, Discours qui annoncent des intentions favorables, n Relies paroles, Promesses qu’on n’a pas dessein de tenir ou qui, pour une cause quelconque, resteront sans effet : Amuser ses créanciers par de deli-fs PAROLES. Il Mauvaises paroles, Paroles inspirées par uno intention coui)ablo. il Paroles jnagiques. Formules auxquelles los sorciers attribuent l’efficacité do leurs sortilèges. Il Paroles couvertes, Termes qui font onteiidro quelque chose qu’on no veut pas dire ouvertement. (On dit auj. MOTS COUVERTS, j II .^Kf pflro/e, D’après lo témoignage d’autrui : Aous admirons suR parole. — Sur l’aftirmation do celui qui parle : Croyez-moi sur parole. I ! Prisonnier sur parole. Personne qu’on laisse libre, sous la promesse do no pas s’éloigner do certains lieux et de se soumettre à cerlaiiios formalités, il JUa parole, Ma parole d’honneur. Parole d’honneur. Se disent pour affirmer fortement. Ii ./oucr sur parole. Jouer dos sommes quo Ton s’en ;,’ago A payer plus tard on cas do porte, ii Horter la parole. Parler au nom d’uno autorité, d’un corps, au nom do plusieurs personnes.

Il Prendre la parole, Commencer à i)arler, à faire un discours. Il Perdre la parole, Ne plus pouvoir parler, par suite d’uno maladie ou do quoique accident. — Rester interdit ot hors d’état do parler : La surprise fait perdre la parole. Il Avoir la parole facile, Etre disert, il Avoir la parole haute. Parler avec autorité, avec arrogance, ii Arfresser la parole à quelqu’un. Lui parler directement, ii Couper la parole à quelqu’un. L’interrompre pondant qu’il parle. Il Payer de paroles. Se faire passer pour meilleur (ju’on n’est. — Faire dos promesses qu’on ne tient pas. ii Se payer de paroles, Croiro légèrement ce qui se dit. ii Etre homme de parole. Etre rfc paro/e. Tenir ce qu’on promet, être fidèle à ses engagements, ii Fausser sa parole, Manquer t ses engagonients. il Avoir deux paroles, Etre sujet à revenir sur ses engagements, & les violer, n Dégnger sa parole, Uotirer la promesse qu’on avait faite, il Je lui ferai rentrer /f.s paroles dans le corps, dans la qorge, dans le ventre. Je lui ferai rétracter les paroles qu’il a dites, il // ne fui manque. Il n’y manque que la parole. So disent d’un animal très intelligent, d’un portrait fort ressemblant, plein do vie et d’expression, n Sa parole vaut de l’or. So dit do quelqu’un qui lient fidèlement sos engagements.

— pROV. : Les bellen paroles n’écorchent pas la langue, 11 n’en coft’.o rion de faire des promesses, n Les paroles du matin ne ressemblent pas A celles du soir. Les hommes sont sujets A changer d’avis, ii On prend les bAtes par les cornes et les bommespar les paroles. On dompte los bfttes

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par la force, les hommes par la persuasion, n La parole lait le Jeu, vaut le jeu, vaut jeu. On est obligé d exécuter co qu’on a dit en so mettant au jeu ou pendant qu’on jouait.

— Dr. anc. /’aro/es(^e/)r(fsen^ Déclaration de se prendre pour mari et femme qui, avant lo concile do Trente, formail le lien du mariage.

— Jeux. Avoir la parole, Avoir le droit d’exprimer co qu’on veut faire sur le coup qui so présente, ii J’asser parole. Transmettre à un autre son droit de relancer, n Passe parole. Se dit à certains jeux de renvi, quand relui qui doit parler ne veut pas couvrir lo jeu pour le moment.

— Milit. Passe parole, Faites passer l’avis, l’ordre : Avance cavalerie, passe parole. (N’est plus usité.) il Donner la parole. S’est dit pour Donner le mot d’ordre.

— Musiq. Suite de mots sur lesquels s’exécute un morceau de musique : Souvent la musique empêche d’entendre les PAROLES,

— Relig. Paroles de vie, Prédication, enseignement religieux. Il Parole ctcrnellr. Parole incréée, Parole incarnée. Le Vcrbo, fils de Dieu, n La parole de Dieu, La parole divine ou simplem. La Parole, L’Ecriture sainte et les sermons qui so font pour l’expliquer, il La parole écrite, L’Ecriture sainte, n La parole wm écrite, La tradition.

Il Paroles sacramentelles, Paroles qui constituent la forme essentielle d’un sacrement, et fam. Formes nécessaires, paroles essentielles pour l’accomplissement d’un acte.

— Allus. hist. : La parole a été donnée à Tbomme pour déguiser sa pensée. Mot célèbre attribué à Talleyrand, mais qui avait éié dit avant lui par Voltaire dans le conte le Chapon et la Poularde : a Les hommes ne se ser’ent de la pensée quepour autoriser leurs inju.stices, et n’emploient les paroles que pour déguiser leurs pensées. « 

— Allus. littér. : Les paroles s’envolent, les écrits restent. V. VERS A VOLANT.

— Syn. Parole, mot. V. mot.

— Donner parole, B’engager, promettre. V. enoagi :r.

— Encycl. La parole est la forme la plus parfaite du langaço. Max Mùfler l’appelle le fossé infranchissable, lo Il Rubicon n qui distingue l’homme do l’animal. On peut étudier la parole au triple point de vuo physique, physio : logique et psychologique.

Au point de vue physique, la parole relève de l’acoustique. Les sons vocaux, comme tous los sons, possèdent uno hauteur, une intensité, une durée et un timbre. Ces (luatre éléments sont facilement discernés par l’oreille : 1 accent tonique d’une langue quelconque est fondé soit sur la hauteur, soit sur l’intensité ; la prosodie repose sur la durée des voyelles et des syllabes, et le timbre sert surtout à différe’ncier les voyelles (il y a uno différence de timbre entre a et i, entre e ouvert et é fermé). C’est lo timbre qui a été étudié avec le plus de succès par les physiciens et les phonéticiens. V. phoni^ :tique.

Au point do vue physiologique, l’homme utilise pour la parole d’abord l’appareil respiratoire ; le poumon ot la cage thoracique, sous l’action de muscles particuliers (intercostaux, surcostaux, scalènos, petit dentelé postérieur et supérieur, diaphragme, etc.), constituent un soufflet permettant d’aspirer ou do rejeter une colonne d’air (la parole est presque toujours formé© par lo courant oxpiratoire). Lair est conduit hors des poumons par un canal rigide, la trachée-artère, qui .se termine par lo larynx, organe producteur du son proprement dit. (V. LARYNX.) C’est un certain degré d’occlusion de la glotte et de tension des cordes vocales qui produit les modulations de la voix. Les cordes vocales entrent en vibration pour les voyelles et les consonnes sonores ; elles ne vibrent pas poîir los consonnes sourdes. Arrivé dans lo pharynx, l’air expiré se dirige vers l’extérieur soit par la ijuucho, soit par le nez, soit par les deux issues à la fois, par suite du jeu du voile du palais, qui peut obstruer lune ou l’autre voie ou les laisser libres toutes les deux. Dans la bouche, toutes les parties ont un rôle important : voûte, parois, langue, lèvres et dents. Elle peut se fermer brusquement et se rouvrir do même pour laisser passer l’air (consonnes cxp/osti’es) ; elle peut rester un peu ouverte {fricatives ou co ?i/inî(es), s’allonger pour prononcer la voyelle ou, so raccourcir pour l’i. Suivant que la langue, les lèvres ou les dents font obstacle â la colonne d’air, lo phonème est dit lingual, labial ou dental. Quand l’air passe par les narines, le phonème est nasal.

La part du système nerveux dans la production de la parole a été l’objet de nombreuses recherches. Par l’étude des malados atteints d’aphasie totale ou partielle, on a pu déterminer dans quelles parties de l’encéphale les phénomènes do la parole sont localisés, c’ost-à-diro ont leurs conditions. V. cerveau.

La psychologie du phénomène de la parole ne semble pas fitro faite d’uno façon définitive. Il est certain qu’il y a incessamment action de la pensée sur la parole et réaction de la parole sur la pensée. La parole éclaire et précise, mais altère aussi quelquefois la pensée, dont elle «ne fait que jalonner de Ionien loin les principales étapes». (Bergson.) La parole joue un grand rôle dans l’abstraction et la généralisation, et la logique elle-même semble avoir été constituée autant d’après les lois propres du langage quo d’après celles de l’esprit.

— BiBLior.R. : abbé Rousselot. Principes de phonétique expérimentale (Paris, 1897-1901) ; Marichello, la Parole{Faris, 1897) ; « la Parole « (revue, 1899 et suiv.).

Paroles d*un croyant, par Lamennais (Paris, 1833). Lamennais était sur le point do consommer sa rupture avec l’Eglise, quand il fit ce livre étrange, dédié Au peuple, qu’il so propose do ranimer et de consoler un peu. A ses maux. Lamennais propose trois remèdes : d’abord la foi au Christ, ami et libérateur des humbles, ensuite le travail, ot enfin la concorde. Il cherche eu mémo lemps à inspirer à ses lecteurs la haino do l’oppression. Son style, coupé par versets, est uno sorte do pastiche du style biblique ; il a do l’énergie et de la poésie, principalement dans les nombreuses et célèbres paraboles quo l’auteur a entremêlées à ses exhortations et à ses anathémes.

PAROLI (mot ital.) n. m. Au jeu. Somme double de celle qu’on a jouée la première fois : Faire paroli. Un paroLI. Offrir, Tenir le paroli. ii Paroli de campagne, Paroli qu’un joueur fait par friponnerie, avant quo sa carte soit venue, comme s’il avait déjà gacné.

— Fam. Faire paroli. Rendre le paroli à quelqu’un, P !nchérir sur co qu’il a dit ou ce qu’il a fait.

PAROLIER {li-é n. m. Celui qui fait les paroles sur losquolles on compose de la musique. Syn. librbttistb.