Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VII.djvu/1489

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ZA ZACHÉE s'est combie avec un of sonore qui précédait: 2+ à la fin des mots ayant en latin un fou un d suivi d'uns (tous vaats (ile) ou dans des mots populaires ayant subi une alteration analogique eles, nes, etc. L'usage du z était beaucoup plus fréquent an xvI siècle, où l'on écrivait : Aasar, désir, rose, etc. Les allemand provient, du moins dans les mots proprement germaniques, d'un ancien / issu tai-même, selon la loi de Grimm, d'an d indo-européen, ZA (e), rivière du Maroc, qui nalt dans la région des hauts plateaux, non loin des monts d'El-Aricha, coule vers le N.-D. et se jette dans la Molonia, rive droite, après un cours de 200 kilomètres environ. ZAANDAM. Geogr. V. SAARDAM. ZAATCHA ZATCHA, oasis de la comm. indigène de Beskrs, à kilom, de cette ville (subdiv. de Batna [départ. de Constantine, dans le Zab occidental. Elle est restée célèbre par le siège mémorable de cinquante-deux jours que ses défenseurs, fanatisés par le cheik Bou-Zian, sou- tiarent contre les troupes françaises du général Herbillon, en 1819. Les trois colonnes d'assaut des colonels Canro- bert, de Barral es Lourmel furent obligées d'enlever jardin par jardin, puis maison par maison. ZAB, région de l'Algérie méridionale. V. MZAB. ZAB MONTS DU), nom donné, dans l'Algérie méridionale, aux confins du Sahara, à la rangée de collines qui domi- nent la dépression de l'oued Djedi; 500 à 700 mètres d'al- titude. Elles donnent naissance à plusieurs tributaires de Foued Djedi: l'oued Sider, l'oued Mezeray, etc. ZAB, nom de deux rivières de l'Asie Mineure, tribu- taires gauches du Tigre, nées toutes deux des Alpes du Kourdistan, hautes montagnes pluvieuses. Le Grand Zab ou Zab supérieur, terrible à la fonte des neiges, a 450 ki- lom: il s'achève à 37 kilom. de Mossoul. Le Petit Zab ou Zab inférieur, à une centaine de kilomètres en aval du Grand, a son origine en Perse; il est à peu près aussi long que son homonyme et presque aussi puissant en crues. ZABAGLIA (Nicolas), mécanicien et charpentier italien, né à Rome en 1674, mort en 1750. D'abord simple char- pentier, il s'éleva jusqu'à la charge d'architecte de Saint- Pierre de Rome. Il s'est rendu célèbre en inventant l'ap- pareil au moyen duquel on détache les peintures à fresque sans les degrader, le pont dont on se sert pour réparer l'intérieur du döme de Saint-Pierre, des ponts suspendus, des échelles qui s'allongent et se diminuent à volonté. Ce fut lui qui tira de terre le fameux obélisque solaire qu'on voit sur la place Montecitorio (1748). ZABALAT, tribu d'Arabes nomades, vivant entre le Nil Blea et son affluent, le Dender (Soudan oriental). Il est probable qu'ils sont arrivés de l'Yémen avant Mahomet, car ils sont adorateurs du soleil, comme beaucoup d'an- ciennes tribus de l'Arabie méridionale, et leur religion ne contient pas la moindre trace d'islamisme. ZABBAN, un des deux anges qui, dans l'enfer musul- man, tourmentent les damnés. ZABBAS, ZABAS ou ZABON, général palmyrénien (s. de notre ère). Nommé par Zenobie, reine de Pal- myre, au commandement d'une armée de 70.000 hommes qui devait envahir l'Egypte, il conquit ce pays et y laissa une garnison. Puis il combattit les Romains en Syrie, fut vaincu près d'Antioche et défendit Emése contre Aurélien. Il pèrit, croit-on, vers 272. ZABDICENE (lat. Zabdicena), ancienne contrée de l'Asie, sur les deux rives du Tigre, entre la Gordyène' au N. et la Mygdonie au S. Capit. Bezabde. ZABDIEL, nom d'un Arabe qui tua Alexandre Bala, roi de Syrie, en 146 av. J.-C. Alexandre Bala, en 149, avait détrôné Demetrios Soter: à son tour, il fut battu par De- metrios Nikator et par Ptolémée. Il se réfugia en Arabie, où on l'assassina. ZABELLE (bel- du russe sobel, même sens) n. f. Nom vulgaire de la martre zibeline. ZABID ou ZEBlo, ville d'Arabie (Yémen), à quelque distance de la côte est du golfe Arabique; 10.000 hab. Commerce de café. ZABIE, comm. de la Galicie (Austro-Hongrie [cercle de Kolomea, sur le Pruth; 6.260 hab. ZABIEN (bi-in) n. m. Nom d'anciens philosophes chal- déens, adorateurs des astres et confectionneurs des talis- ZABLOC, ville de la Russie occidentale (Pologne (gouv. de Siedlce, distr. de Biala)); 4.300 hab. ZABO (com ar.) n. m. Un des noms de l'hyène. ZABOROWSKI (Sigismond), publiciste français, né à La Crèche (Deux-Sèvres) en 1851. Il devint secrétaire, pois bibliothé caire (1891) de la Société d'anthro- pologie de Paris, publia des mé- moires dans le Balletin de cette Société, dans la Revue d'anthro- pologie, la Revue scientifique. Do a de lui: De l'ancienneté de T'homme (1876): L'Homme préhistori- que (1978): Forigine du langage (1879); les Grands Singra (1881); fes Mondes disparue (1884); fes Chiens quaternaires (1885); les Boissons hy- giéniques (1859). ZABRE n. m. Genre d'insectes coléoptères carnassiers, type d'une tribu dite des zabrinés, répandus dans l'Europe. (Les zabres de l'es- pèce commune en France (zabrus Zabee (gr. d'un tiers). gibbus] rongent les tiges de ble.) ZABULON, dixième fils de Jacob, frère d'Issachar, chef de l'une des douze tribus d'Israel. Il eut pour fils Séred, Elon et Jahléel. ZABULON, une des douze tribus d'Israél. Son territoire. sitné an N.-O. de la Palestine, touchait à l'E. au lac de Tibériade, et confinait aux tribus de Nephtali au N. et d'Aser à l'0. Les villes principales étaient : Séphoris, Ti- bériade, Cana, Béthulie et Nazareth. ZACAH n. m. Partie des biens que le Coran prescrit de donner aux pauvres, sans la déterminer. ZACAPOAXTLA, bourg du Mexique, ch.-1. d'un district de l'Etat de Puebla; 5.500 hab. Sucrerie; commerce de céréales. ZACATECAS (ETAT DE), un des Etats unis du Mexique, entre les Etats de Cohahuila au N., de Nuevo Leon au N.-E., de San Luis Potosi au S.-E., d'Aquascalientes au S., de Jalisco et de Durango à l'0. Superf., 63.386 kilom. carr.: pop. 462.200 hab. Ch.-1. Zacatecas. Sol générale- ment très montagneux, traversé par la sierra Madre, et arrosé par de maigres cours d'eau. Plusieurs lacs, aux eaux chargées de soude. Le sol est en général assez pen fertile, mais il existe de nombreuses mines d'argent et de cuivre, activement exploitées; la métallurgie est la richesse principale de l'Etat. ZACATECAS, ville du Mexique, ch.-1. de l'Etat de Za- catecas, dans une vallée assez fertile, près de la source du rio Santander; 32.900 hab. Evêché. Métallurgie de l'argent et du cuivre: hôtel des monnaies; commerce actif de céréales; fonderie. L'église paroissiale est un beau bâtiment où l'on admire des fonts baptismaux en argent massif. Zacatecas est l'ancienne capitale du pays des Za- catèques, et fut longtemps une des plus puissantes cités du Mexique. Fondée par Nuño de Guzman en 1540, elle a dá sa grande prospérité à la présence, aux environs, de riches mines de cuivre et d'argent. ZACATELCO, ville du Mexique (Etat de Tlaxcala); 6.500 hab. Ch.-1. de district. ZACATEQUES, un des peuples du Mexique primitif, apparenté aux Aztèques, et qui habitait la vallée du rio de Santander. ZACATLAN, ville du Mexique (Etat de Puebla), ch.-1. de district; 21.000 hab. Distillerie, sucrerie; commerce de céréales et de bestiaux. ZACCARIA (Antoine-Marie), né et mort à Crémone (1500-1539). Il se rendit à Milan, où il fonda une société pour le relèvement religieux de cette ville. Frappé du suc- cès qu'obtenaient ses prêtres, le pape Paul III les autorisa à faire des voeux solennels sous l'invocation de saint Paul. De là leur nom primitif de Pauliniens. Mais, en 1545, étant entrés en possession d'une maison nouvelle qu'on leur avait donnée, près de l'église de Saint-Barnabé, ils reçurent le nom de barnabites, qu'ils ont gardé. ZACCARIA (François-Antoine), jésuite italien, né à Ve- nise en 1714, mort à Rome en 1795. Il professa la rhéto- rique à Goritz, puis prêcha à Rome. Le duc de Modène le nomma conservateur de la bibliothèque ducale en rempla- cement de Muratori. Après l'expulsion de l'ordre, il re- tourna à Rome, où il fut nommé bibliothécaire du collège des jésuites et historiographe de l'ordre pour la partie lit- téraire. A la suppression de son ordre, Clément XIV lui défendit de sortir de Rome. Pie VI lui rendit la liberté, avec sa pension, et le plaça à la tête de l'académie des nobles nouvellement fondée. Nous citerons, parmi ses nombreux ouvrages: Storia letteraria d'Italia (1751-1757); Annali letterari d'Italia (1762-1764); Anecdotorum medii ævi... collectio (1755); Biblia sacra (1758), avec des prolégo- mènes dogmatiques et théologiques. ZACCONE (za-ko-né - mot hébr.) n. m. Nom du balanite d'Egypte, dans la Bible. On dit aussi ZACHUM et ZACON. ZACCONE (Pierre), romancier français, né à Douai en 1817, mort à Morlaix en 1895. Il débuta dans la car- rière des lettres sous les auspices d'Emile Souvestre, tout en entrant dans l'administration des postes. Après 1878, il fut président de la Société des gens de lettres. Le nom- bre de ses ouvrages est considérable: le Roi de la Baso- che (1852); le Vieux Paris (1855); le Nouveau Paris (1856); le Drame des catacombes (1854); le Fils du ciel (1857); les Zouaves (1859); les Mystères de Bicêtre (1864); les Rodeurs de nuit; les Mansardes de Paris (1880); les Drames de la Bourse (1882); l'Enfant du pavé (1888); Seuls (1891). On lui doit aussi quelques drames: les Nuits du boulevard (1880); etc. ZACH (François, baron DE), astronome allemand, né à Presbourg en 1754, mort à Paris en 1832. Lieutenant- colonel dans l'armée autrichienne, il quitta le service en 1790 et se consacra à l'étude de l'astronomie. A cette épo- que, il se rendit à Paris, où il entra en relation avec La- place, fit ensuite un long séjour à Londres, et se mit en rapport avec Herschel, Bank, Maskelyne. De retour en Allemagne, Zach entra au service du duc de Saxe-Gotha, Ernest II, et fut nommé directeur d'un magnifique obser- vatoire qu'il venait d'établir à Seeberg (1794). En 1804, après la mort d'Ernest II, il s'établit une liaison intime entre lui et la jeune duchesse douairière de Saxe-Gotha. Il mourut à Paris, pendant l'épidémie de choléra de 1832. Ses principaux ouvrages sont: Novæ et correctæ tabulæ motuum solis (1792); Explicatio et usus tabellarum solis et catalogi stellarum firarum (1792); De vera latitudine et longitudine Erfordia (1794); Nouveau calendrier séculaire français (1797); Correspondance mensuelle pour hâter la connaissance du ciel et de la terre (1800-1814), recueil dont Zach reprit la publication à partir de 1818, sous le titre de Correspondance astronomique, géologique, hydrographique et statistique (1818-1826); Firarum stellarum catalogus norus (1804); etc. ZACHARIE (Just-Frédéric-Guillaume), littérateur alle- mand, né à Frankenhausen (Thuringe) en 1726, mort à Brunswick en 1777. Il est surtout connu comme le créateur ou, plus exactement, comme le régénérateur d'un genre tombe à cette époque, en Allemagne, dans un certain dis- crédit: l'épopée comique. En 1744, il publia dans la revue les Récréations de l'esprit et de l'intelligence, son Fan- faron, où il mettait en opposition d'une façon assez amu- sante les moeurs brutales des étudiants d'Iéna et les ma- nières élégantes de ceux de Leipzig. Il s'occupa aussi dans le genre descriptif. Il professa longtemps au Caro- linum de Brunswick. ZACHARIE DE LINGENTHAL (Charles-Salomon), juris- consulte allemand, né à Meissen (Saxe) en 1769, mort à Heidelberg en 1843. Il professa à Wittenberg et à Hei- delberg et publia, le premier en Allemagne, un ouvrage remarquable sur le droit civil français. Il accueillit avec enthousiasme les principes de la Ré- volution française. Plus tard, il fut chargé de la rédaction 1412 d'un projet de code pénal et d'une traduction officielle du code Napoléon. En 1824, il fut nommé conseiller intime. Le grand-duc de Bade lui conféra la noblesse, en 1842, sous le nom de LINGENTHAL. A citer, parmi ses ouvrages: Manuel du droit féodal de la Saxe électorale (1796); l'Unité de l'Etat et de l'Eglise (1797); Quarante livres sur l'Etat (1820-1832); Cours de droit civil français (1808).- Son fils, CHARLES-EDOUARD Zacharia de Lingenthal, né à Hei- delberg en 1812, mort en 1894, devint, en 1842, professeur à Heidelberg, mais renonça dès 1845 à l'enseignement. De 1850 à 1853, il fut membre du parlement d'Erfurt et, en 1866, fut élu à la Chambre des députés de Prusse. Il a porté ses recherches vers l'histoire du droit byzantin. ZACHARIE (Henri-Albert), jurisconsulte allemand, né à Herbsleben (duché de Gotha) en 1806, mort en 1875. Pro- fesseur de droit à Goettingue depuis 1835, il devint, en avril 1848, plénipotentiaire de la couronne de Hanovre au collège dit de confiance» de la diète germanique et contribua à l'élaboration du premier projet d'une constitution de l'em- pire d'Allemagne. Il fut élu membre de l'Assemblée natio- nale allemande, mais, partisan d'un Etat confédéré avec un chef unique, il fut disgracié par le gouvernement hano- vrien. Il fut cependant nommé, en 1863, membre du conseil d'Etat, et, pendant le congrès des princes (août 1863), il représenta les Etats allemands à Francfort. En 1867, il fut élu membre de la première diète de la Confédération du Nord, et présenté par l'université de Goettingue comme membre à vie de la Chambre des seigneurs de Prusse. Son oeuvre la plus remarquable est le Manuel de la procédure criminelle allemande (1861-1868). ZACHARIE, onzième des petits prophètes. Il était d'une famille sacerdotale et vivait au XVI° siècle avant notre ère. Né en exil, pendant la captivité de Babylone, il ren- tra jeune en Palestine, avec Zorobabel; sa mission pro- phétique commença la seconde année du règne de Darius Hystaspès. Le Livre de Zacharie est divisé en trois par- ties. La première contient une série de visions se rappor- tant à l'achèvement du temple, au bonheur du peuple de Dieu et au châtiment de ses ennemis. La seconde renferme une exhortation au peuple, à propos du maintien des jours de jeûne observés jusqu'alors. La troisième célèbre la naissance, le règne du Messie et l'établissement de son Eglise, composée de tous les peuples de la terre. Le style de Zacharie est sublime, mais obscur. ZACHARIE, prêtre juif, époux de sainte Elisabeth et père de saint Jean-Baptiste. Il était arrivé à un âge avancé sans avoir d'enfant, quand, dit l'Evangile de saint Luc, l'ange Gabriel lui apparut et lui annonça que sa femme Elisabeth lui donnerait un fils, qu'il appellerait Jean, et qui serait grand devant le Seigneur. Zacharie se montrant incrédule, pour le punir, l'archange lui dit qu'il resterait muet jusqu'à la naissance de l'enfant: ce qui arriva; mais, dès qu'il eut écrit sur des tablettes qu'il fallait ap- peler le nouveau-né Jean et non Zacharie, comme on le voulait autour de lui, il recouvra la parole, et entonna aussitôt le cantique d'actions de grâces dont l'Eglise a conservé les termes dans le Benedictus, chanté à laudes. - Les Grecs l'honorent le 5 septembre. ZACHARIE (saint), second évêque de Vienne en Dau- phins, martyr sous Trajan. - Fête le 26 mai. ZACHARIE (saint), pape, né en Grèce, successeur de Grégoire III, né et mort à Rome (741-752). Lors des trou- bles que souleva la révolte des ducs de Bénévent et de Spolète contre Luitprand, roi des Lombards, il intervint à plusieurs reprises pour calmer la colère de Luitprand, puis de Rachis, son successeur, qu'il détermina même à entrer dans un cloître, et protégea Ravenne, Spolète, Pavie et d'autres villes d'Italie. La discipline et la foi en Angleterre, ainsi que les moeurs du clergé, furent l'objet de sa vigilance. Mais il s'occupa surtout de l'évangélisa- tion de l'Allemagne. Il amena Carloman, duc d'Austrasie, à se faire moine au Mont-Cassin. C'est lui qui a commencé la fameuse bibliothèque Vaticane. Le pape Zacharie est sur- tout connu par la réponse qu'il donna, dit-on, à Pépin, qui projetait d'enlever définitivement la couronne aux Méro- vingiens : « Il faut donner le nom de roi à celui qui en a le pouvoir. » L'année suivante, il sacrait à Soissons Pépin et sa femme Bertrade. Il a traduit en grec les Dialogues du pape Grégoire Ier, le Grand. ZACHARIE, patriarche de Jérusalem, né vers le milieu du ve siècle et appelé au siège patriarcal de Jérusalem en 609. Sous son épiscopat, les Perses pillèrent Jérusalem et emportèrent la vraie croix. Lorsque l'empereur Héraclius eut fait la paix avec Chosroes II, le patriarche recouvra la liberté et obtint de remporter la vraie croix qui, d'abord déposée à Constantinople, fut restituée à Jérusalem en 629. C'est en mémoire de cet événement que l'Eglise célèbre, le 14 septembre, la fête de l'Exaltation de la sainte croix. ZACHARIE (Pierre FIRMIAN, dit le Père), prédicateur et écrivain français, né et mort à Lisieux (1582-1661). Il entra de bonne heure dans l'ordre de int-François, se distingua comme prédicateur et fit partie de la mission catholique en Angleterre. On lui doit, en français et en latin, un certain nombre d'ouvrages de théologie et de morale, dont quelques-uns sont des documents intéressants pour l'histoire des moeurs du temps, écrits d'ailleurs sou- vent avec beaucoup d'esprit et de mordant, notamment dans son Gyges gallus, où se trouve une curieuse descrip- tion de la vie intérieure des Français au XVIIe siècle, dans laquelle l'auteur suppose qu'il pénètre au moyen de l'an- neau de Gygès (1659); Genius sæculi (1659). Un certain nombre de ses ouvrages ont été publiés soit sous le pseu- donyme de LOUIS FONTAINE, soit sous le nom latin de Petrus Firmianus. ZACHÉE, juif et chef des publicains de Jéricho au temps de Jésus-Christ. Ne pouvant apercevoir Jésus- Chríst, entrant à Jérusalem, à cause de sa petite taille qui ne lui permettait pas de dominer la foule, il monta sur un sycomore. Jésus, voyant sa foi, l'appela et lui dit qu'il allait loger dans, sa maison. Dans cette visite, Zachée, pris de remords pour ses injustices passées, promit de donner la moitié de ses biens aux pauvres et de restituer quatre fois ce qu'il avait pu s'attribuer injustement. D'après la tradition, il fut sacré par saint Pierre premier évêque de Césarée en Palestine; mais Dom Calmet pense qu'il y a confusion de noms. Selon une autre tradition, Zachée se serait rendu en France et aurait évan- gélisé la Provence.