Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, VII.djvu/1493

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ZANZIBAR ZBOROW de ses disciples, appelés jacobites, pendant un épiscopat de treate-set ans, les principales chaires de l'Asie et de ZANZIBAR m. Jeu de hasard, qui se joue dans les dalets de vin as moyen de deux ou trois dés et d'un cornet et parfois aussi d'un appareil mécanique. ZANZIBAR, ile de la côte orientale d'Afrique, à 48 ki- lam, environ au large et à TE, de la côte de Zanguebar. dans la mer des Indes; 1.425 kilom, carr.; 100.000 hab. Zastar, de formation madréporique, est une terre en general pea élevée, sillonnée de faibles collines. La côte orientale est escarpée et généralement bordée de récifs, mais la côte occidentale présente au moins une bonne rade, celle de Zanzibar. Le sol, grâce au caractère nette- mest tropical de climat et surtout à l'abondance des pluies, offre de belles forêts, des terrains bien cultivés et de bons pâturages. Les forêts sont généralement formées de teck et de cedre. Le cotonnier, la canne à sucre, l'indigo, le gommier copal croissent ici sans culture. Le sous-sol contient de l'antimoine, qui, avec les fruits, orange, citron, girode, café, coton, fornie la matière principale du com- merce d'exportation de l'ile. La population comprend par moitié des Arabes de sang mêlé et des négres ou banians. Zanzibar était, au temps de Marco Polo, sous le nom d'Ongouya, un des grands marchés d'esclaves de l'Afrique orientale, en actives relations avec l'Inde. Vasco de Gama, revenant de l'Inde, visita l'ile en 1499. Plus tard, les Por- tugais oecapèrent Ille, mais ils en furent chassés vers la fin du XVIe siècle par les sultans de Mascate, qui étaient, en même temps, les maitres de toute la côte africaine de FEst. La France entra, vers le milieu du xix siècle, en relation avec les sultans de Zanzibar, qui ne tardèrent pas (1861) à s'émanciper de la tutelle des souverains de Mascate. Mais, depuis 1885, le sultanat de Zanzibar devint F'objet des convoitises simultanées de l'Allemagne et de F'Angleterre. Finalement, par le traité du 14 juin 1890, l'Allemagne a reconnu le protectorat exclusif de l'Angle- terre sur Zanzibar et Pemba, en échange d'une section de la côte africaine située en face de l'lle et de l'abandon par les Anglais, dans la Baltique, du petit flot d'Helgoland. ZANZIBAR, ville de l'lle de Zanzibar, sur la côte occi- dentale: 25.000 hab. environ. Port commode et sûr. Il est en relations régulières par paquebots avec Natal, Mozam- bique et Aden. Grand marché d'ivoire. Commerce de fruits, coton, café, ananas, bananes, patates, etc. ZAOUIA n. f. Etablissement où les docteurs de l'isla- misme enseignent la religion, le droit et la grammaire. Mosquée ayant droit d'asile. (On dit aussi ZAVONIA.) ZAOUIET-BEMIN, ville d'Egypte (Basse-Egypte [prov. de Menoadeh); 3.200 hab. Rizières; soieries. ZAOUIET-EL-BALKI, bourg de la Basse-Egypte (prov. de Menoufèb), près du Nil (branche de Rosette); 3.000 hab ZAPADLISKI n. f. Mythol. slave. Nymphe des lacs. ZAPAROS, Indiens du bas Napo (républ. de l'Equa- tear), divisés en deux cents groupes toujours en guerre les uns contre les autres. ZAPATA (mot espagn. signif. soulier) n. f. Coutume espa- gnole, qui consiste à mettre des présents dans les souliers des enfants et des domestiques, le jour de la Saint-Nicolas ZAPATEADO (même étymol. qu'à l'art. précéd.) n. m. Danse espagnole, analogue à la sabotière, sur un air à 3/8. ZAPFNER n. m. Vitie. Syn. de FURMINT. ZAPLANINA, région montagneuse de la Serbie sud- orientale, entre la Morava bulgare et son affluent droit la Nichava. Gisements de fer, cuivre, plomb argentifère. ZAPOLYA on ZAPOLY (hongr. Szapolyar), grande fa- mille hongroise, qui a fourni plusieurs hommes d'Etat à la Hongrie. Au xv siècle, ETIENNE Zapolya, mort en 1499, se prononça en faveur de Matthias Corvin, dont il fut un des plus braves lieutenants. Il parvint à chasser le fils de Casimir IV, roi de Pologne, qui voulait s'emparer da trone de Hongrie, combattit les Turcs (1479-1485), rem- porta sur eux plusieurs victoires, contribua puissam- ment à la conquête de l'Autriche, dont il fut alors nommé gouverneur (1483). Après la mort de Corvin (1490), Zapolya, de concert avec deux autres magnats, offrit la couronne hongroise & Wladislas Jagellon.- JEAN Zapolya, fils de précédent, né en 1487, mort à Trata Fiéred en 1540, devist voivode on duc de Transylvanie. En 1514, il écrasa la révolte des paysans, à la tête de laquelle était Georges Dosza. Sous le règne de Louis II, il exerça, de concert avec Verbocsy et l'évêque de Gran, Bakacs, une véritable régence. Il ne porta pas secours à ce roi, lors de la désastreuse bataille de Mohacs (1526), et peut-être agit-il ainsi par ambition. Toujours est-il qu'après la mort de ce souverain, il se fit proclamer roi de Hongrie par une partie de la noblesse (1526); une autre partie proclama Ferdinand d'Autriche. Une lutte s'engagea entre les deux souverains. Zapolya sollicita le concours du sultan, qu'il reconnut pour suzerain, et du roi de France, François I". Ea 1338, une convention intervenue entre les deux rivaux lui laissa le titre de roi et une partie du royaume, à condition qu'il reconnaltrait Ferdinand pour son successeur. Il avait eu un Bls, JEAN-SIGISMOND Zapo- lya (1540-1571), qui fut reconnu comme roi par le sultan Soliman. Sous prétexte de le secourir, Soliman occupa Bade et réduisit son protégé au titre de volvode de Tran- sylvanie (1551). La Hongrie se trouva ainsi divisée en trois tronçons une Hongrie autrichienne, une Hongrie turque et la principauté de Transylvanie. ZAPOROGUES on COSAQUES DE LA MER NOIRE, fraction des Cosaques d'abord établie près des cataractes du Daiéper, et transportée, en 1775, sur les rives du Konban. ZAPOTEQUES on ZAPOTECS, nation mexicaine qui, mille ans au moins avant l'arrivée des Espagnols, occu- pait, au Mexique, la région montagneuse comprise entre Tehuantepec et Acapulco, sur le versant du Pacifique, dans la province actuelle de Madre del Sur. (C'est là que vivent encore les Zapotèques. Anciennement, ces indi- gènes étaient aussi civilisés que les Aztèques; ils lutté- rent vaillammeat contre les Espagnols et, plus tard, le plus illustre d'entre eux, Juarez, défendit l'indépendance du Mexique contre Maximilien. Ils sont aujourd'hui chré- tiens, et beaucoup parlent l'espagnol.)- Un ZAPOTEQUE ou ZAPOTEC. Une ZAPOTEQUE. Adjectiv.: Guerrier ZAPOTEQUE ou ZAPOTEC. Langue ZAPOTITLAN, bourg du Mexique (Jalisco); 7.000 hab. ZAPOTLAN el Grande, ville du Mexique (Jalisco), ch.-1. de dé- ZAPOTEQUE. part.: 18.000 h. Distillerie, su- crerie, fabri- cation de cha- peaux de paille; commerce de céréales et de bestiaux. ZAPTIE n. f. Corps de trou- pes ottoman, faisant à la fois un service de police et un ser- vice de place. Zapus. ZAPUS (puss) n. m. Genre de mammifères rongeurs, type d'une tribu dite des zapodinés, répandus en Amé- rique et en Chine. (Ce sont des gerboises, dont l'espèce type est le zapus Hudsonius, du nord des Etats-Unis.) ZAQUE (cak) n. m. Ancien roi de la Colombie. ZARA, comm. de la Grèce (Péloponèse [prov. de La- ponie, arrond, d'Epidauros-Limera]); 3.345 hab. ZARA ou ZADAR, ville d'Austro-Hongrie, ch.-1. de la province de Dalmatie, sur le canal de Zara, formé par la imer Adriatique; 56.000 hab. (Zarétins, ines.) Fabrication d'étoffes de faine, de marasquin renommé, de soieries. Sur le canal de Zara, qui sépare la côte dalmate de l'ile d'U- gliano, pêcheries. Siège d'un archevêché catholique et d'un évéché grec. Le port, très sûr, fait un actif com- merce de céréales et de bois. Jolie place dei Signori, avec une intéressante Loggia. Cathédrale du XIIIe siècle, de style romano-lombard. Ville très ancienne, Zara s'élève non loin de l'empla- cement de l'ancienne colonie romaine de Jadera, qui fut la capitale d'une partie de l'Illyrie. Les Vénitiens s'empa- rèrent de la ville en 1127. C'était alors Biograd, ou Zara Vecchia, dont les habitants se transportèrent dans le site actuel de la capitale dalmate, qui fut longtemps disputée aux Vénitiens par les rois de Naples et les sultans de Constantinople. Elle leur appartint jusqu'en 1797 et, après l'occupation française, fut cédée à l'Autriche en 1815. ZARA, roi d'Ethiopie, ou plutôt roi du peuple de Chus, dans l'Arabie, sur la mer Rouge, à l'E. de l'Egypte. Le second livre des Paralipomènes (XIV, 9 et suiv.) raconte que Zara attaqua Aza, roi de Juda, avec une immense armée et fut vaincu par lui dans la vallée de Saphéta, près de Maréza. On a identifié Zara avec Osarchon, deuxième roi de la XXII dynastie des pharaons. ZARABELLA ou DE ZARABELLIS (François), dit le Cardinal de Florence, canoniste et prélat italien, né à Padoue en 1339, mort à Constance en 1417. Il professa le droit canon à l'université de Padoue, refusa l'évêché de cette ville, puis fut élu archevêque de Florence, mais dut attendre jusqu'en 1410 pour voir confirmer son élection par Jean XXIII, qui ne tarda pas à le nommer cardinal. De mœurs irréprochables, charitable et ennemi du luxe, il eut une grande part dans les délibérations du concile de Constance, et mourut des fatigues qu'il y éprouva. On cite de lui: Commentarii in decretales et Clementinas; De natura rerum divinarum; et surtout son hardi traité De schismatibus auctoritate imperatoris tollendis (1545). ZARAFCHAN. Géogr. V. ZÉRAFCHAN. ZARAÏSK, ville de Russie (gouv. de Riazan); 8.000 hab. Ch.-1. de district. ZARANGES (lat. Zaranga), peuple de l'ancienne Dran- giane. ZARA-VECCHIA ou BIOGRAD, ville de la Dalmatie (Austro-Hongrie), district de Zara, sur le canal de Zara; 7.000 hab. Autrefois florissante, Zara fut détruite en 1202 par les Vénitiens, en punition d'une révolte. ZARCA n. m. Alchim. Etain. ZARCO (Juan-Gonçalvez), navigateur portugais, gen- tilhomme de la maison du prince Henri, mort à Funchal (lle de Madère) après 1421. Il fut chargé, en 1417, par don Henri de Viseu, de concert avec Tristan Vaz Texeira, de poursuivre la découverte du littoral africain au S. du cap Bojador. Zarco découvrit (1418) l'ile de Porto-Santo, où il retourna après s'être attaché le pilote Jean Morales, et de la découvrit Madère. Il en fut, à son retour, nommé gouverneur par don Henri, et re tourna en 1421, avec sa famille, y fonder Funchal. ZARF n. m. Sorte de pied en forme de coquetier, sur lequel les Turcs servent les tasses qui contiennent le café. ZARIA, ville de l'Afrique occidentale, jadis capitale d'un Etat vassal du Lokoto, aujourd'hui chef-lieu d'une province de la Nigéria septentrionale anglaise, sur un affluent de la Kadouna. ZARIETCHIÉ ou BÉRÉZAN, bourg de Russie (gouv. de Poltava), sur la Nodra, affluent du Dniéper; 5.500 hab. ZARINE, reine des Scythes (v1 s. av. notre ère). Elle succéda à Marmarès, que le roi des Mèdes, Cyaxare, avait fait égorger dans un festin. Elle fit pendant deux ans la guerre contre Cyaxare. Vaincue par Stryangée, gendre de ce prince, elle inspira une vive passion à son vain- queur, qui lui laissa ses Etats et se donna la mort en voyant qu'elle ne répondait point à son amour. ZARIYA. Géogr. V. ZARIA. ZARKI, bourg de Russie (Pologne [gouv. de Piotrkov]); 11.000 hab. Scieries mécaniques; gisement de fer. ZARLINO (Ginseppe), compositeur et théoricien musi- cal italien, né à Chioggia en 1517, mort à Venise en 1590. Elève d'Adrien Willaert, il succéda en 1565 à Cyprien de Rore comme maitre de chapelle de l'église Saint-Marc, à Venise, et plus tard fut aussi chapelain de San Severo, après qu'il ent pris les ordres. Il doit avoir écrit un grand nombre d'oeuvres religieuses pour le service de la cha- pelle, mais toutes ces oeuvres ont disparu. Il ne reste de 7-04 1416 lui qu'un recueil intitulé Modulationes sex vocum, qui con- tient 26 morceaux plus remarquables par la forme que par l'inspiration, une Messe qu'on trouve en manuscrit au Lycée musical de Bologne, quelques exemples didac- tiques contenus dans ses ouvrages théoriques, enfin trois Lectiones pro mortuis, qui font partie d'un recueil collectif de motets publié par Scotto, à Venise, en 1563. Zarlino a publié trois grands ouvrages théoriques : Istituzioni har- moniche, divise in quattro parli (1558), traité qui est un monument de profond savoir, et le répertoire dans lequel tous les théoriciens ont puisé pendant près de deux siè- cles; Dimostrazioni harmoniche, ouvrage inférieur au pré- cédent, qui fut vivement critiqué par son ancien élève Vincent Galilée, auquel Zarlino répondit par un troisième et important écrit: Sopplimenti musicali, où il se défend avec beaucoup de talent et de dignité, bien que sa thèse ne fût pas irréprochable. Un an avant sa mort, Zarlino publia le recueil de ses ceuvres complètes: Di tutte l'opere del R. M. Gioseffo Zarlino da Chioggio, etc. ZARNECH (něk) n. m. Alchim. Mercure philosophal. || On disait aussi ZENIC. ZAROUGANÉ n. m. Vase sonore, en bronze, qui rem- place la cloche dans certains temples bouddhistes du Japon. ZARREN, comm. de Belgique (Flandre-Occidentale [arrond. de Dixmude]); 3.100 hab. ZARZA al Mayor, bourg d'Espagne (Estremadure [prov. de Cacérès]); 3.500 hab. Toiles. ZARZA de Alanje, ville d'Espagne (Estrémadure [prov. de Badajoz]); 3.200 hab. ZARZECZE, bourg d'Austro-Hongrie (Galicie (cercle de Stanislawow]), dans une région de collines boisées ; 3.000 hab. ZARZIS, oasis du Sud tunisien, sur les bords de la Mé- diterranée, dans le voisinage de la frontière tripolitaine. Bureau des affaires indigènes. Marché important. ZARZUELA (zu-é - mot espagn.) n. f. Petit drame lyrique espagnol et portugais, où se mêlent le parlé et le chant. ZAS, comm. d'Espagne (Galice [prov. de la Corogne]); 5.600 hab. ZASLAVL, ville de Russie (gouv. de Volhynie), sur la Goryn; 12.700 hab. Ch.-1. de district. ZASSOSSENSKAIA, bourg de Russie (gouv. de Voro- něje), sur la Tikhaja, affluent du Don; 4.200 hab. ZASSOULITCH (Viera), femme révolutionnaire russe, née vers 1850. Elle fit ses études à Moscou, puis résida à Pétersbourg, où elle fit la connaissance du révolutionnaire Netchaïev. Elle fut emprisonnée et internée dans diverses villes de province. Vers 1875, elle retourna à Pétersbourg. Là, elle apprit qu'un étudiant nommé Bogolioubov avait été cruellement maltraité par la police. Pour le venger, elle se rendit chez le grand maître de police, Trepov, et tira sur lui un coup de revolver (1878). Traduite devant le jury, elle fut acquittée, et alla vivre à l'étranger. ZATAIRE (tèr') ou ZATARIE (rf) n. m. Genre de la- biées, comprenant des arbrisseaux, dont l'espèce type croit en Perse. ZATRICION (du gr. zatrikion, même sens) n. m. Antiq. Jeu semblable à celui des échecs. ZAUNER (François), baron DE FELDPATEN, sculpteur allemand, né à Kauns (Tyrol) en 1746, mort à Vienne en 1822. La protection de Marie-Thérèse lui permit d'aller compléter à Rome ses études artistiques. A son retour en Autriche, il fut nommé professeur, puis directeur de l'aca- démie de Vienne en 1805. Citons de lui: la Statue équestre en bronze de Joseph II et le Tombeau de l'empereur Léopold, dans l'église de la cour. ZAUSCHNÉRIE (zó-chné-ri) n. f. Genre d'onagrariacées, comprenant des sous-arbrisseaux à fleurs rouges, dont on connaît deux espèces, qui habitent le Mexique et la Califor- nie. (La zauschneria de Californie, jolie espèce arbustive demi-rustique, rappelle les fuchsias. ZAWICHOST, bourg de Russie (Pologne [gouv. de Ra- dom]), sur la Vistule; 3.700 hab. Marbre. ZAYN ou ZAYIN n. m. Philol. V. ZAIN. ZAZA, fraction de la nation kurde, établie à l'O. du lac de Van (Arménie) et parlant un dialecte spécial. ZBIERSK, bourg de Russie (Pologne [gouv. de Kalisz]); 4.500 hab. Distillerie, tannerie. ZBIGNIEW Ier, duc de Bohême, mort en 915. Il succéda en 910 à son père Borziwoy, parvint, l'année suivante, à éloigner de ses frontières une invasion de Hongrois et pro- fita des fâcheuses circonstances dans lesquelles se trou- vait l'empereur Conrad pour lui refuser tribut. A l'exemple de son père, il propagea le christianisme. ZBIGNIEW II, duc de Bohême, mort en 1061. Après la mort de son père, Brzetislas Ier, à qui il succéda en 1055, il chassa les Allemands de ses Etats, sans en excepter sa mère, Judith, fille de l'empereur Othon III, enleva à ses frères, Wratislas, Conrad et Othon, la Moravie, qui leur avait été donnée en apanage, rendit toutefois, dans la crainte d'une guerre, le comté d'Almutz à Wratislas, qui s'était réfugié en Hongrie et y avait épousé la sœur du roi de ce pays, et mourut sans laisser d'enfant. ZBIGNIEW OLESNICKI, cardinal et prélat polonais, né en 1389, mort à Sandomir en 1455. Lors de la bataille de Grünswald, en 1410, il sauva la vie au roi Ladislas Jagellon; il entra dans les ordres et jouit de la plus grande faveur auprès du roi. Il fut appelé au siège épiscopal de Cracovie (1423) et entra au sénat. En 1439, il suivit Jagel- lon à l'assemblée de Luck, décida ce souverain à se pro- noncer contre le couronnement de Witold, comme roi de Lithuanie, fut envoyé à plusieurs reprises vers ce dernier prince, qui menaçait de faire la guerre à la Pologne, se rendit comme ambassadeur à Bâle en 1433, retourna à Cra- covie dès qu'il apprit la mort de Jagellon et contribua à l'élection du jeune Ladislas Jagellon. En 1445, Zbigniew fut nommé cardinal par le pape Nicolas V et obtint à ce titre, en 1449, la présidence de la diète. Pendant le règne de Casimir, qui habitait le plus souvent la Lithuanie, l'évé- que de Cracovie remplit en son absence les fonctions de vice-roi de Pologne et de président du conseil royal. ZBOROW, ville d'Austro-Hongrie (Galicie [cercle de Zloczow]), sur la Strypa, affluent du Dniester; 4.070 hab.