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  • COURRIÉRCS, comni. ilu Pas-dc-Calais. — La concession

des mines ilo Courrières a été lo théâtre, le 10 mars l’JOO, rl’uiio des plus terribles catastrophes — la plus grave eu tout cas par le nombre des victimes — ilont l’histoire dos houillères lasso mention. I,o grisou est assez rare an milieu des couches exploitées do la mine ; mais, un incendie s’étant déclaré dans une galerie, il se produisit probablement une véritable distillation do la houille en vase clos, avec production do gaz intlammablos ou toxiques. Près de l.iOO ouvriers so trouvaient dans les galeries, lorstju’une explosion so produisit, tuant par la violence du choc ou la lormation do gaz délétères la majorité des travailleurs, et démolissant les boisages des galeries ainsi que les appareils do montée et de dosconte. Près do Ï.200 mineurs restèrent ainsi ensevelis, malgré lo secours de nombreuses éiiuipes do sauveteurs, dont une allemande. Treize d’entre eux seulement, après vingt jours de captivité errante au fond des galeries, réussirent à gagner raccrochage ; un quatorzième no remonta Il la surface que le vingt-quatriemo jour après la caïastrophi’. Une longue grève d’une partie du bassin liuiiiUcr suivit cette épouvantable catastrophe.

  • COURROIE n. f. — Encycl. Autom. I,a courroie est pou

employée pour la transmission dans les voitures automobdcs, surtout parce qu’on n’a pas su l’emplover avec uno vitesse suffisante pourassurer sa bonne utilisation. Cependant, le camion Dufour emploie uno courroie pour réunir le moteur au changement de vitesse sur des poulies do 50 centimètres de diamètre, ce qui donne des vitesses linéaires do courroie voisines de i5 mètres par seconde. Elle permet alors de transmettre uno grande force avec bon rondement, grâce à la faible tension nécessaire.

La motocyclette, au contraire, emploie généralement la courroie comme organe ile transmission, a cause do sa souplesse. En elfet, le moteur de motocycletto a un si petit volant qu’il réagit très durement sûr ses organes de transmission et fatigue beaucoup les engrenages et les chaînes si l’on no prend pas dos dispositions spéciales d’amortissement qui compliquent la construction. La courroie dans la motocyclette réunit directement une poifiie de petite dimension placée en bout d’arbro du moteur à uno poulie plus grande, en tôle mince, fixée aux rayons de la rouo arrière et un peu plus petite qu’elle.

Il en résulte que la vitesse linéaire de la courroie est toujours inférieure à la vitesse do propulsion do la motocyclette et voisine do 6 à 10 mètres au plus. Dans ces conditions, elle transmettra sa puissance en exerçant un grand effort de traction sur son brin tendu. Or, l’angle d’enroulement sur la petite poulie est très faible, de 125 à 135 degrés seulement. Avec une courroie ordinaire eu cuir, il faut alors uno tension initiale énormo, qui fatigue beaucoup courroie et paliers.

Certains inventeurs ont diminué cette tension en employant une petite poulie en cuir do champ, dont l’adhérence est plus grande . D’autres ont modifié la courroie elle-même. On imagina d’abord de la constituer par une lamère de cuir tordue sur elle-même, avec une âme au centre, on corde. Cette disposition avait L’avantage de faciliter beaucoup la tension. La courroie se plaçait sur des poulies à gorge (fig. 1 ). Le serrage sur les joues de la gorge en A et B augmentait l’adhérence (elle est doublée si l’angle des deux joues est de 60 decrrés, ce qui avait généralement lieu). Il faut d’ailleurs éviter soigneusement que la courroie ronde ne vienne porter au fond do la

gorge, car cela supprimerait le pincement entre X et B qui augmente l’adhérence.

En elf&t , soit ( fig . 2 1 A C B la gorge d’angle 2i. ISoit OF

la pression en un point de la

courroie sur la poulie. OF se décompose ea deux forces

Of Of et Of=Of’ = -^.

2sina

On voit que Of augmente quand « diminue, et l’augmentation do cette pression Ofiou Of) sui la joue ain ; mente l’adhérence. En particulier, vi

a = 30", sina = -

2

et Of = Of = OF. Il y a donc adhi renco en A et en B égale à l’adhérence unique qui se produirait en C si la courroie touchait en ce dernier point

L’usage a montré que la courroie ter due se déformait vite en saplaiissant Gela venait de ce qu’elle n’avait que peu de points de contact avec la poulie Aussi, lui a-t-on depuis peu substitue uno courroie formée de trois bandes de cuir (fig. 3) clouées ou cousues 1 uno sur 1 autre et formant un trapèze, d’oii le nom do court ote tiapnzoiiiale.

Signalons, enfin, que le cuir a été remplacé parfois par du coton imprégné do halata non sans succès.

  • COURS n. m. — Terrain préparé pour le jou de laicn-

Ifimis. V. ce mot au t. V.

  • COURSE n. f. — ExcvcL. Sociétés de courses. Diverses

modifications ont été apportées au fonctionnement des

courses, tel qu’rl avait été organisé par la loi du 2 juin 1891 et les décrets des 7 juillet 1S91 et 21 novembre 1896, dont certaines dispositions étaient restées lettre morte. Les nouvelles mesures ont fait l’objet du décret du 18 aoiit 1005 et de communications officielles adressées par le ministre de l’agriculture à chaque société de courses. Le décret du 18 août 1905 réorganise la comptabilité des sociétés et institue une conmiission spéciale chargée de vérifier le projet de budget et tes comptes annuels qu’elles sont tenues d’adresser au ministre de 1 agriculture. Celui-ci est autorisé à faire redresser d’office, sur les livres, les comptes qui auraient donné lieu de la part de la commission à des observations justifiées non suivies d’effei. Lo décret laisse aux sociétés l’administration, sous le contrôlo de l’Etat, des ressources provenant des prélèvements autorisés sur le pari mutuel pour frais de fonctionnement et de surveillance ; mais il stipule que les reliquats, s’il en

COURUII^RES — COLRTELLEMOXT

existe, seront oxclusivomcnt alTcclés on euconragoments à l’élevage. I.e ministre de I ’a{,’riculture approuve préalableraeul la répartition «le ce reliauat.

Los divers londs do rdsorve des sociétés no peuvent. en aucun cas, dépasser en totalité la somme uécossaire à leur plein ronctioonoment pendant une période de deux années. Toutes les res-

sources des soriétés, à

TexceptioD des fonds de

roulement, doivent ttro

représentées par des va-

leurs do premier ordre.

Les sociétés no peuvent

acquérir d’autres immeu-

bles que ceux qui seront

reconnus strictement né-

cessaires à leur exploita-

lion, et les acquisitions

do ce genre ne seront

faites qu’après autorisa-

tion spéciale du ministre

do l’agriculture.

Les mesures qui ont

fait l’objet do communi-

cations officiellement no-

tiriées aux sociétés ont

trait entre autres aux

paris illicites qui avaient

pris une extension inquié-

tante au détriment du

pari mutuel, seul autorisé

sur les cbamps de courses

par la loi du 2 juin 1891.

Dans lo but de faire dis-

paraître lesagenccs clan- c ;^^ destines qui opèrent tant

dans l’enceinte qu’en dehors des hippodromes, des primes ont été instituées pour récompenser les agents qui auront dressé des contraventions et saisi des enjeux.

— Courses militaires. Une instruction niinistcrieHc du 12 novembre iyo3 a détermine dans quelles conditions doivent être organisées et courues les courses militaires, instituées pour la première fois en 1850, supprimées en iSGO, puis rétablies quelques années après la guerre de 1870, et qui ont été l’objel de plusieurs règlements successifs en 1880, 1890 et 1892. Les courses militaires ne peuvent être courues que par des chevaux inscrits sur les contrôles de l’armée ou appartenant à des ofliciers, montés par des sous-officiers do l’armée active ou par des officiers en activité de service, y compris les ofticiers de réserve et de l’armée territoriale accomplissant un stage d’instruction. Aucun prix en argent ne peut être atfec’té aux courses militaires : les prix no doivent consister qu’en objets d’art ou d’utilité militaire. La tenue militaire est de rigueur pour toutes les courses militaires.

Course de chars romains, tableau de Checa (Salon de 1890). Des quadriges lances à toute vitesse arrivent au bout du cirque et s’apprêtent à contourner l’extrémité de la spina, sur laquelle sont assis des spectateurs. Un des chars, tournant trop court, s’est écrasé contre la borne et un autre quadrige, attelé de chevaux blancs, s’arrête brusquement derrière lui, tandis qu’un troisième, au premier plan sur la gauche, va franchir le difficile passage. L’œuvre est mouvementée, violente et d’un coloris éclatant.

Course du flambeau (la), pièce en quatre actes, de Paul Hervieu. (Vaudeville, 17 avr. 1901.) — M"" Sabine Revel, veuve, est aimée de 1 Américain Stangy, que volontiers elle aimerait Elle refuse cependant de l’épouser, car ce serait risquer de diminuer, s il sun-enait d’autres enfants, la paît d’héritage de sa fille Marie-Jeanne, qu’elle adore. Stangy parti, Marie-Jeanne quitte à son tour Sabine stupéfaite, pour se marier à Didier Maravon. Didier fait de mauvaises affaires. Il faudrait, pour lo sauver de la faillite, 303.000 francs. Sabine les demande à sa mère. M"’ Footeoais, qui refuse. Alors, Sabine les lui vole ; inutilement d’ailleurs, car elle ne peut négocier les titres-

Plus tard, c’est la mort même de M""» Fontenais qui apparaît nécessaire pour que Marie-Jeanne devienne riche par héritage. Sabine ne tue pas sa mère, mais elle consent à ce quo celle-ci vienne dans l’Engadine, bien qu’elle sache que l’air trop vif des montagnes sera mortel à la vieille dame. AI™* Fontenais, cardiaque, meurt en effet. Stangy emmène Dioier faire fortune en Amérique, et Marie- Jeanne suit Didier.

Ainsi , par amour pour sa fille , Sabine s’est sacrifiée elle-même, a volé, a consenti la mort de sa mère... et sa fille, la traitant comme elle-même a traité M"" Fontenais, la laisso seule, ea proie à un désespoir mortel.

Tel le coureur antique, épuisé, passait à un autre coureur le flambeau qui devait arriver à l’autel, en ne s’inquiétant que de son successeur et non point de son prédécesseur, ainsi le ])ère. ainsi la mère s’occupe de son enfant et non de ses proj^)rcs auteurs, et l’entant, à son tour, se montre ingrat. Cest, suivant l’auteur, la loi de l’humanité.

La pièce est forte, bien charpentée ; elle montre à nu des sentiments qui ne sont pas nobles, mais elle émeut jusqu’à l’angoisse, et reste fort belle.

GOURSELLES-DUMONT (Henri peintre français, né à Paris en 1S56. II fut quelque temps élève de Pils à l’Ecole des beaux-arts ; mais son vrai maître fut Elie Delaunay, chez lequel il entra dès 1876, et dont il devint le collaborateur, lorsque Delaunay eut assumé de grands travaux pour l’Hôtel de Ville, la Cour de cassation, le Panthéon. Les morceaux du Panthéon seuls furent menés à bonne fin achevés en 1895). grâce au dévouement de Courselles-Dumont, qui peignit entièrement le panneau de gauche {Attila) sur une simple ébauche, après la mort du maître. Sa signature y est jointe à celle d Elie Delaunay. Courselles-Dumonta obtenu, en 189S. uno première récompense au Salon avec le Conquérant ; une seconde avec le Printemps (1901). aujourd "hui au musée de Soissons. On lui doit, en outre : Pêcheurs retrouvant la tête d’Orphée (1899) ; le Travail couronnant VArt. plafond pour la mairie d’ A snières (1903) ; ia Captive (1901) : Chez Eros (1906). Il a e.écuté aussi un certain nombre de grandes aquarelles (Persée et Andromède, 1904) : autres aquarelles aux musées de Montauban, Toulouse, etc., où se sent l’influence de Gus-

tave Moreau, Enfin, il a gravé quelques eaux-fortes originales (Â’a£om^, 1887, etc.).

COURSISTE (sîast’l a. f. En Russie, Jeuoe fiUo qui suit les r-’juru des universités.

CoURS-LES-BAINS, comm. do la Giroodo. a :

Cuiinaud.

Âc tic okaxo litOiStitià, dnyLMô Ciicca.

18 kilom. do Bazas. près de la Lande ; 3S0 hab. Eaux minérales ferrugineuses et alcalines employées contre l’anémie et la chlorose. Etablissement thermal.

COURTAUD (tô) D. m. Instrument de musique à vent et à anche en usage au xvi’ et au xvu* siècle. (Le courtaud, du genre des bassons, à pavillon recourbé, comme celui des saxophones, ser- ]}

vait de basse à la musette.) g

COURT-CIRCUrr n. m. Phénomène électrique (|ui so produit quand on réunit par un conducteur do résistance nulle ou très faible deux points entre lesquels ’ïxiste une différence de potentiel.

— Encycl. Les courts-circuits peuvent être ou accidentels et dangereux ou provoqués intentionnellement et utiles.

L’énergie dépensée dans nn conducteur électrique de résistance R, dont les extrémités sont à une différence do potentiel E, étant, d’après la loi de Joule, représentéo

par —, on voit que si R = 0, ou est très petit.

l’énergie est considérable et croît indéfiniment quand la dépense de potentiel est entretenue par un générateur. Cette dépense d’énergie se traduit par un échauffemcnt du conducteur qui entraîne sa fusion et sa volatilisation et il en résulte des accidents plus ou moins graves, incendie, destruction de matériel, etc. C’est notamment ce qui arrive quand, dans une canalisation de lumière électrique par exemple. l’isolement des conducteurs venant à disparaître à cause de l’humidité, de vapeurs ou de toute autre cause désagrégeant ou détruisant la matière isolante, ces conducteurs viennent au contact. Lo même accident se produirait si ou réunissait par un fil métallique les deux bornes d’un voltmètre ou d’une lampe en dérivation. Dans l’industrie on pare aux effets destructeurs des couriscircuiis par l’emploi de fusibles et de disjoncteurs qui séparent automatiquement lo siège de l’accident de la source d’énergie.

Dans certains cas, on utilise la grande quantité de chaleur dégagée par les courts-circuits pour produire des effets utiles ; ainsi t’allumago des lampes à arc, certains procédés de soudures électriques ne sont que des utilisations des courts-circuits.

Lorsque la différence de potentiel entre les deux points d’un circuit réuni par un conducteur de faible résistance est peu élevée, l’introduction de ce conducteur n’a pour effet quo de dériver la plus grande partie du courant ; c’est ce qui arrive par exemple quand on met un conducteur entre les deux bornes d’un ampèremètre ou d’une manière générale entre les bornes de tout récepteur en série. C’est là, dans l’industrie, une opération courante à laquelle on a donné le nom do mise du récepteur en court-circuH.

COURTE n. f. Nom do la poule d’eau dans l’Artois, le Calaisis et quelques autres régions du nord de la France. ^CODRTELINE (Georges Moinacx, dit), auteur dramatique français, né à Tours en 1860. — Depuis 1899, il a

fait roprésenir :r : l’Affaire

Chant 1* If/ non (Srala), Blancheton père et fils (Capucines,

1899), toutes deux tirées des

Tribunaux comiques, de Jules

Moinaux, et la seconde en

collaboration avec Pierre ■’eber ; puis le Commissaire es !

bon enfant , avec J. Lévy

{Gymnase, 1899) ; Victoires et

conqtiéies (Maihurins, 1902i ;

l’Article S30 (iftOOi ; tes Balances (1901) ; la Paix chez

soi (1903), ces trois dernières œuvres jouées au théâtre Ai.

toine : enfin, yfentons bleu-

( 1906). Dans toutes ces pièces en un acte, Courteline conti-

nue à montrer ses qualités

d’observateur un peu amer

sous un masque de bouffon-

nerie. Ce tempérament de misanthrope devait d’ailleurs l’amener à écrire la Conversion d’Alceste, un acte en vers, qui fut représenté à la Comédie-Française en 1905. CouRTELLEMONT (Ger%’ais). V. Geevais-Ôouetelle-

MONT.

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l^iijl^ Il

CourteliDC.