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BALOUCHE — BIGRAPHE

on 1900 directeur pént-ral iIl* la r(iiiipafj :iiio, il ili^joua en I9t>2 les calculs <1 un batii{uier milliardaire de Now-York, Morgan, qui, formant un trust de la navigation maritime, voulut & cet effet s’emparer do la plupart des actions do la Uambunj-Amertkit-l.iJiie c du LhjodnUemand dcl^T{’xno et mettre ces deux compapnios sous la tutelle amt^ricalnc. It délimita. [>ar un traite avec le Lloyd, les sphères d’action do chacuno des deux compaf ;nies, et par un autre traité avec Je trust unn^ricain, exclut co dernier do tous les ports alleman-h. Itallin pagna la conliance do l’empereur Guillaume II. ijui h’ combla d’honneurs, devint un ûo ses conseillers favoris pour la politique commerciale et fut un des partisans les plus dnergi(iuos d’un rappronliement anglo-allemand, dans l’intérêt du commerce maritime allemand. Pendant la guerre russo-japonaise, il mit plusieurs de SOS bateaux à la disposition de l’amiral russe Rojestvonsky, pour le ravitailler de charbon jusqu’en Chine.

    • BALOUCHE, mieux BALOUTCHE ou BALOUTCHI n. m.

Ling. Langue iranienne du Haloutchistan. — On écrit

aussi BHLOLTCHE, BALOrCIKN, ClC.

— Kncvcl. Le haloutche est parlé par environ 220.000 individus. Sa grammaire est iranienne et a conservé certains traits de l’iranien primitif plus purement que le persan moderne ; mais son vocabulaire contient une très forte proportion d’éléments persans, arabes, hindous et turcs. Son domaine est divisé en deux principaux dialectes, séparés par le brahotii, dialecte liin<iou : d’od le baloutche du nord et lo baloutche du sud, assez différents, surtout au point de vue lexique, pour que les Baloutches de l’un des dialectes ne puissent comprendre ceux de l’autre. Le baloutche possède une littérature orale (contes, poésies populaires). Quand on l’écrit on se sert généralement de lalpliabot arabe.

— BiBLioGR. : Geiger, la Langue des Baloutches dans le Grundriss der iravischen Philologie, tome II (Strasbourg, 1898).

  • Bangui, poste de l’Afrique éqtiatoriale (Congo français).

— Un décret en date do février 1906 avait transporté à Fort-de-Possel la capitale des territoires de lOubangui-Chari-Tchad ; un décret de décembre de la mémo année, annulant le précédent, a reporté à Baugui la capitale du pays, parce que la place a manqué pour établir une ville à Fort-de-Possel, dont la situation géographique cr sanitaire laisse à désirer ; Bangui, située à la limite de la navigation à vapeur sur 1 Oubangui, occupe au contraire une situation géographique, climatique et politique privilégiée et constitue le point principal de transit entre Brazzaville et les territoires de l’Oubangni-Chari-Tchad.

Baniapoutza, bourg do la Chine septentrionale (prov. de Maodchourie), sur le Cha-Ho naissant, sousaffluent du Liao-Ho par le Houn-IIo. En février 1905, vifs combats entre Japonais et Russes, compris dans la série d’engagements que l’on désigne sous le nom de iournées duCha-Ilo.

    • Bareau (Geor7es-Marie-VaIentin), sculpteur français,

né à Paimbœuf en 1866. — En 1906, le marbre do la Vision du poète iV. VISION, au Supplément} et le liéveil de l’Humanité, marbre, lui ont valu la médaille d’honneur. Plusieurs des œuvres citées, envoyées à l’Exposition universelle de 1900, ont été récompensées par une médaille d’or.

BaRING-GOULD Sabine), pasteur de l’Eglise anglicane et littérateur anglais, né à Exeter en 1834. Après de solides études à Claro Collège (Cambridge), il vovagea quelque temps àtravers l’Europeet jusqu’en Islande(i86i et dirigea successivement plusieurs paroisses. Outre de nombreux ouvrages d’un caractère purement théologique ou religieux et des cantiques {Ckurch Songs. 1884), dont quelques-un« sont très populaires, Bariog-Gould a écrit beaucoup do romans et de livres sur les sujets les plus divers. Nous citerons : Iceland, its Scènes and Sagas (i862i ; the Book nf Wereitolves (1865) ; Curious Myths of the Middle j4ffM ( 1866-1867) ; the Origin and Development of Heligious Beltef ilSô9-l%10) ; Inexitu Israël, roman historique {i870) ; Mehalah fl880) ; John Herring (1883) ; Court /loyal (1886) ; Bed Spj’der (1887) ; the Gavèrocks {ISAl} ; Richard Cahle (1888) ; (iermany. Présent and Past (1879) ; the Pennycomebuicks (1889) ; Arminell{<%^) ; Old Country Life (1889) ; fn froxibadour^n Land (1900) ; Songs of the UVsi (1891) ; /n the Hoad of the Sea (1892) ; the Déserts of Southern France (1894) ; Napoléon Bonaparte {ISOQ) ; Guavas the Tnmer (1887) ; Furze-Dloom {um) ; In a Quiet Village {1900) ; the Frobis/iers {l) ; Miss Quillet (1902) ; fn Deimsland (1905) ; a Mémorial of Nelson (1905) ; etc. Aquoi il faut ajouter toute une série do livres descriptifs et pittoresques sur l’ouest de l’Angleterre, Dartmoor, la Bretagne, la Riviora, etc. il avait fondé et il dirigea, de i87l à 1873. the Sacristy, revue trimestrielle d’art et do littérature occlésiastiquos.

  • Barodet (Désiré), homme politique français, né à

Sormesso (Saône-et-Loire) on 1823. — 11 est mort à Vincolles (Saône et-Loiro) en 1906. Avant échoué aux élections sénatoriales du 2P janvier 1900, dans lo département delaSoiDO, il se retirade la politique. Il a publié : l’Ancien IV’gime, lettres aux paysans (1875 :; les Hevenantes {IB99) ; Sauvons la ftépubttgiie ! Le Droit prime la force (1900).

BASSOIN n. m. Pôch. Cordage qui rattache un riict dorniaiii i 1 aussière ou gros c&blo reliant la lessuro au cabestan.

  • BECQUEREL(Antoine-/7eHrO. physicien français, né h

Pans en 1852. — Il a obtenu en 1903 le prix Nobel pour la pliysi’ine, conjointement avec M. et M»" Curie.

    • Behanzin ou BeOAZIN (en réalité Dedoazln lioiadjeré

//ijasn iiotrélé.ce qui veut dire Œil du monde et Fils du requin), lo dernier roi du Dahomey, né dans ce pays

    • " ’*V" T l’ ^^^ ^^^^^ ^ Alger en 1900. Après avoir été

envoyé A la Martinique, ofi il séjourna pendant plusieurs années à Fort-de-Franco, l’ex-roi du Dahomey olitint, sur les msiances et après les démarches do son "lils Ouanilo Uétre iratjsféré en Algérie (I90f.). La résidence qui lui rut assigne- était lïlida. mais Bohanzin. atteint d’urémie,

?«* ;."«"* î ^’^'■’ ï***""" ^^ ’■^■<’ s-^i^’CT ; il mourut deux 

moi^e^ ^°" arrivée, emporté par une broncho-pncu-

m^,^, (Ajifrod) financier sud-africain, né en IPM,

n„nr^H„*’ ?*^"**£^r"’^^’^^«^("«''^^ en 1906. Fils d un négociant do Hambourg, U partit à vingi^loux ans

pour l’Afrique du Sud, pour représenter une maison de commerce, puis s’associa avec Wernher pour faire sa propre fortune. Enfin, il unit ses projets à ceux do Cecil Rhodes, et tous deux fondèrent la compagnie minière De Heers, qui devait accaparer toute la production diamantifère de l’Afrique du Sud. Il prêta à Cecil Rhodes son appui matériel au moment du raid Jamesou, tout en désapprouvant personnellement l’entreprise, et donna également son appui au gouvernement du Cap, pour l’extension des chenuns de fer du Sud-Africain. Après la mort de Cecil Rhodes, il rentra en Europe, où il consacra une grande partie do l’immense fortune qu’il avait acquise à dos œuvres de philanthropie et à la formation dune inestimable galerie d’art. Il créa notamment une chaire d’histoire coloniale à l’université d’Oxford. Par son testament. Alfred Boit a fait un legs de trente millions, destiné i aider aux travaux de toute sorte exécutés dans la Rhodesia septentrionale et méridionale, l’Afrique portugaise orientale et occidentale, la colonie allemande do l’Est-Africain et autres parties de l’Afrique en vue des lignes ferrées, télégraj)hiques et téléphoniques qui joindront le Cap au Caire. Il a en outre légué à la National Gallcry, de Londres, un des tableaux les plus célèbres de Reynolds,

La

  • : etc. Il fait partie de l’Académie do médecine depuis 1904.
    • Benner (Jean), peintre français, né à Mulhouse (Haut-Rhin
    ) en 1836. — Il est mort à Paris en 1906. ^ Benoud. oasis du Sahara algérien, dans la région du Sud-Oranais, sur l’oued el-Gliarbi, qui prend lo nom d’oued Zeboudj. Un millier d’habitants. Berbères et Arabes do la tribu dosOuIod-Sidi-Cheik. Palmeraies. 018 Berrian, oasis du Sahara algérien, danf la partie sejucntrionale du Mzab, sur l’oued el-Bir. tributaire incertain de l’oued Nena. Un millier d’habitants. Palmeraies. Berton (Armand), peintre français, né à Paris en 18jl. Elève de l’Ecole des ans décoratifs et de Cabanel, il débuta au Salon de 1875, ot’i il avait envoyé une aquarelle : Hameau de Lafolie, prés de Houdan. Il exposa ensuite des portraits et, à partir de I8>i2, des scènes intimes et des études de nu, on clair-obscur et d’une tonalité spéciale, d’un grand charme. Eve et Femme en rose (1882) lui valurent une troisième médaille ; Brumaire et Portrait de femme M887) une seconde médaille. Il a obtenu des médailles de bronze aux Expositions universelles de 1889, ou l’on voyait f{ve et Brumaire, et de 1900, qui réunissait le Bain. Avant la séance et des Portraits. Il expose depuis 1890 à la Société nationale des beaux-arts, dont il est soeiétaire. Parmi ses envois, citons : l’Intermède (1898, an palais de l’Elysée) ; la Toilette après le bain (1906). Besnard ’Lucien), auteur dramatique français, né à Nonancourt (Eure) en 1872. II se consacra de bonne heure h l’art dramalioue et publia de 1896 à 1898 les pièces : le (ilas ; Papa Dullivet, satire de la bourgeoisie provinciale (Théâtre-Libre) ; les Chiens du maître. Il obtint un vif succès au théâtre des Escholiers, en 1900, avec la Fronde, critique spirituelle du féminisme ; puis au Gymnase en 1902, avec le Domaine, où il montre les idées du passé et celles de l’avenir aux prises autour d’un patrimoine seigneurial. j Affaire Grisel, représentée au Théâtre du Peuple en 1904, met en scène les remords d’un coupable qui voit condamner à sa place un innocent. Enfin, L. Besnard a donné au Vaudeville, en 1906, une pièce en quatre actes : La plus amoureuse, qui a affirmé ses qualités de psychologue. Les pièces de Lucien Besnard sont des études de milieux très variées, très modernes, où les problèmes de la vie sont examinés avec sincérité. Besse (dom Jean-Mari ial-Léoo), bénédictin français de la congrégation de Saint-Pierre de Solesmes, né A Saint-Angel (Corrèze) en 1861. Il entra, à .vingt ans. au monastère de Solesmes, où il prononça ses vœux en 1883. Il fut envoyé à l’abbaye de Ligugé (Vienne, en 1885, et y remplit, dans ia suite, les fonctions de maître des novices et de sous-prieur (1889). Il dirigea le premier groupe da religieux chargés de la restauration de l’abbaye de Saint-Wandrille (Seine-Inféneure) [1894], et après ’avoir passé deux ans en Espagne, où il remplit les ionctions de professeur d’histoire et de directeur d’une école apostoliaue, revint à Ligugé (1897), et reprit, en 1899. la direction du noviciat. Il l’abandonna, en 1902, après le départ des moines de Ligugé pour la Belgique. Tout en s’occupant de prédications et d’œuvres sociales, dom Besse a fondé le Bulletin de Sant-Martin et de Saint-Benoît (1884), publication mensuelle, le Bulletin catholique des livres et 7-evues (1892), revue bibliographique, qui fusionna avec le ..Vois littéraire des bénédictins de Solesmes (1894) ; ia Vie de la par-oisse (1905). W dirige ïa Bévue Mahillon et les Archives d>- la France monastique (1905), et collabore, soit sous son nom, soit sous le pseudonyme de Li’ :oN DE Chiîtssac, à un grand nombre de revues et journaux. II a publié :/e Moine br-nédictin (1898) ; les Moines d’Orient (1899) ; le Monachisme africain (1899) ; les Études ecclésiastiques d’après la méthode de Mabillon (1900) ; le Cardinal Pie {Z) ; Saint Wandrille (1904) : les Moines de l’ancienne France, t. !•’ (1906), et divers opuscules de la collection Science et religion. On lui doit une réédition du Recueil des archevêchés , évêcliés, atibayes et prieurés de la France, de dora Beaunier, enrichie d’un grand nombre de notices nouvelles et de la bibliographie des sources manuscrites et imprimées (1905-1906). Il a écrit, sous le pseudonyme de Léon de Chetssac, Une Page d’histoire politi’jve, le Ralliement (1905). Bewer (Maximilien-François-Xavier). écrivain, journaliste et poète allemand, né à Dusscldort en 1861. Il collabora à la " Gazette de Cologne <• puis à des journaux nationaux-libéraux de Hambourg ; il parcourut le Danemark, la Suède et la Norvège, fut pendant (|uelque temps critique littéraire et criti(|ue d’art à Berlin et s’adonna enfin à la poésie. Comme journaliste, il a été un des plus ardents défenseurs delà politique du prince de Bismarck et do Guillaume IL II a publié des ouvrages sur Bismarck, sur l’Allemagne contemporaine, ainsi que des livres de liolémique politique : l’Èfnpereur et les Pastevrs (S96) ; le Pape à l’riedrichsruhe (1896) ; la Dt bâcle de l’Autriche (1891) ; Guillaume II et Alexaufire III (1892) ; Images politiques (1903). Il s’est essayé également comme critique littéraire et artistique et comme biographe : Moltke et Go’thc (1890) ; Rembrandt et Bismarck (1890) ; un Prix GnUhe (1900). A partir de IS9I, il s’est de plus en plus consacré à la philosophie spiritualiste et à la poésie. Dans ses œuvres, il fait preuve d’une piété pro’ondo et d’un idéalisme religieux. Ses principaux ouvrages philosophiques et poétiques sont : Pensées (1891) : Flégies de /Dresde (ISO.’i) : Pensées (1895). Il chante l’amour dans : Chants de la plus petite chaumière {I9i*3-i) ; Xénies. proverbes et pensées {1900) ; Chansons de A’orrt^ye(1903) ; Miroir d’artiste (1905) ; Chansons divines (1905) : Patrie (1906), où il exhale son amour du pays natal et l’ardeur de son patriotisme. BIGRAPHE (du préf. 6», et du gr. graphein, écrire) n. m. Ajq^areil à l’aide duquel on peut obtenir simultanément deux copies. — Encycl. Le bigraphe, inventé par Fonti, consiste en réalité en un jeu de paral- 1 é 1 o g r a m - mes articu- lés par des joints à la Cardan. A l’extrémité droite d’une traverse est Cïé le porte- plume «iue doit manier 1 é c ri v a i n , Bigraphe de Font !. tandis qu’un second porte-plume, fixé A gauche, reproduira fidèlement les mouvements imprimés au premier. Toutes les pièces mobiles étant parfaitement équilibrées, l’écrivain n’éprouve guère plus de fatigue à se servir de cet instrument que d’une plume ordinaire. Les deux feuilles de papier juxtaposées