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sont maintenues à l’aide d’une règle en métal plate, assez lourde pour les emp6cher de gondoler sous la plume.

  • BlLMA, oasis du Sahara centra], à peu près à égale

distance entre l’Aïr et !(.' Til>esti. — Kn 1906, le gouvernement turc, à la suite d’une reconnaissance française dans cotte rogion, prétendit occuper militairement cette oasis, de même que Djanet, sous prétexte qu’elles dépendaient géofjraphiquement de la Tripolitaine : le gouvernement français élova alors d’énergiques protestations, l’occupation turque n’ayant jamais été etrectivo dans cette région, et les accords conclus à plusieurs reprises avec l’Angleterre, notamment en 1890, ayant étendu jusqu’au tropique du Cancer environ la zone saharienne d’inlluence dévolue à !a France au N. du lac Tchad. La Turquie dut enjoindre au gouverneur de la Tripolitaine de faire immédiatement rétrograder les troupes en marche vers Djanet et Bilma, et blâmer cet excès de zèle.

A la suite de la conclusion de l’accord franco-turc qui laissait dans la zone d’influence française l’oasis de Bilma, une petite colonne française, commandée parle chef de bataillon d’infanterie coloniale Gaden, s’est transportée dans l’oasis, où elle a été parfaitement accueillie par les indigènes. l)c là, le commandant Gaden. pour rassurer les populations voisines, a essayé de se porter sur le puits de Djcrilio , centre d’une petito oasis située à 300 kilomètres environ de lïilma, et que les Iloggar razziaient souvent. Attaqué dans sa marche par une troupe de Touareg, il réussit à les mettre en déroute en no perdant lui-même que quelques hommes. Au point de vue de la protection militaire, l’oasis de Bilma a été placée sous la dépendance du territoire militaire de Zinder.

BiODH kl), ksar et oasis du Sahara algérien, au nord do la Hammada de Tinghert, et sur un petit affluent temporaire de l’oued Igharghar. Un millier d hal)it ^nts. Berbères ou noirs. 3.000 palmiers environ. Situé sur la route de caravanes qui relie la Tripolitaine au Tidikelt. et par où passent égalenientles convoisvenus du Soudan à destination doïouggourt etdeBiskra,ii i-stplacésouslasurvcii lance des compagnies saharien nés françaises.

  • BiSGHOFFSHEIM

(Raphaël-Louis j,lanquier et homme politique français, né à Amsterdam en 1823. — Il est mort à Paris en 1906.

  • BiZERTE, port militaire

de la Tunisie septentrionale, à l’en Irée du chenal du lac de Bizerte. — L’aménagement du port de Bizerte a été activement poursuivi de manière à augmenter ■ la valeur de ce refuge militairedepremier ordre. Un arsenal a été construit tout au fond du lac, au pied de la liauteur de Sidi-Yahia, sur laquelle on a installé

un château d’eau, ainsi que d’importants établissements de pyrotechnie. Le canal a été creusé sur toute sa longueur : il est large de 200 mètres au plafond. Le transbordeur a été démoli, et on l’a remplacé par deux bacs à traction mécanique sur chaînes ; des grues exceptionnellement Fuissantes ont été mises en service, de telle façon que organisme di> Bizerte puisse en cas de guerre suppléer efficacement l’arsenal de Toulon. La protection du côté de la mer a éié améliorée par le renforcement en pièces do tourelle de gros calibre, de la batterie annexe du Remel. et un fortin a été établi sur une des dunes, à côté de l’ouvrage principal.

  • BjŒRNSON ;Bjccrnstjerne), poète, littérateur et publiciste

norvégien, né à Kvikno en 1832. — 11 a obtenu le

prix Nobel en 1903.

BjÔRKÔ, île et ville do la Russie d’Europe (mer Baltique au fond du golfe de Finlande. Le tsar et l’empereur d’Allemagne y ont eu, les 23 et 24 juillet 1905, une entrevue qui n’a probablement pas été sans influer sur l’acceptation par la Russie d’une partie des conditions énoncées un peu plus tard par les Japonais à Portsmouth.

BlANCHET (Paul), explorateur français, né en 1S70, mort à Dakar en 1900. Fils d’un professeur d’iiistoire, il entra lui-même en 1892 à l’Ecole normale supérieure, d’où il sortit agrégé d’histoire. 11 fut d’abord chargé d’une mission archéologique dans le sud de la Tunisie, puis nommé professeur d histoire au lycée de Constautine. Il profita de son séjour en Algérie pour étudier l’archéologie musulmane et écrire une étude sur le transsaharien. De retour à Paris, il reçut du journal «, le Matin " la mission de reconnaître les territoires situés au nord de la colonie française du Sénégal, sur un des trajets possibles du chemin de fer transsaharien. Parti vers l’Adrar, en traversant le territoire des Maures Trarzas, Blanchet et son escorte, :jue commandait le lieutenant Jouinot-Gambetta, furent faits prisonniers par l’émir de l’Adrar, Moktar ould Aïda, qui ne consentit à les remettre en liberté, après une captivité de trois mois, que sur

SUPPL.

les instances du gouverneur général de l’Afrique occidentale Chaudié, t ;t frràce à 1 influence du ch»-ik Saad liou. De retour à Dakar, la mission se préparait i revenir vers la France, lorsque Blanchet fut attemt par ia fièvre jaune, qui l’emporta en quelques jours. Un monument fut inauguré â la mémoire de Blanchet à Dakar, par sonsenption publique, en septembre 1902.

Blondel (Maurice), philosophe français, né à Dijon en 1861, frère de l’économiste Georges Blondel. (V. Suppl’ ^ment.) Klève de l’Ecole normale supérieure l’ISSli, docteur es lettres (1893), il professa la philosophie aux lycées de Chaumont, de Moniauban, d Aix, et au collège Stanislas (Paris) ; puis il fut nommé maître de conférences à l’université de Lille, et professeur de philosophie & l’université d’Aix-Marseillo. Ses principaux ouvrages sont : ses thèses de doctorat : l’Action, essai d’une critique de la ne et d’une tcienc’- de la pratique (1893) et De vinado »ub$tantiali et de substantin composita apud Lftbnitium (1893 , puis : Lettre sur les exigences de la pensée contemporaine en mad/Te d’apoloijé tique (1890) ; Léon Ollé-Laprune f 1898i ; fJistoire et doijmc : les lamnes philosophiques de l’exégèse modej-ne (1904’. Il a collaboré â la « Revue do métaphysique et de morale «>, à la ■ Revue philosophique », aux « Annales de philosophie chrétienne •. Dans sa thèse sur ÏAction, Maurice Blondt-d s’est attaché â établir comment. au-dessus de la connaissance des faits, se place une sorte do foi dérivée de l’action. « Par son action volontaire, l’homme dépasse les phénomènes ; il ne peut égaler ses propres exigences ; il a en lui plus qu’il ne pcutcmployer seul.»

Port militaire de Bizerte.

Il y a dans l’action le principe d’une découverte du « supranliiJnoménal », nui s’impose à nous et nous porterait jusquà la foi retigieuso ^ si nous étions conséquents avec nous-mêmes .

BOCFII. n. m. Teclinol. Porte-scie en métal pour les scies de petites dimensions.

  • BOISDEFTRE (René

de compositeur français, né à Vesoul en 183S. — Il est mort en l ?ôd,

    • B0ITTE (Louis-François

Philippe), architecte français, né à Paris en 1830. — Il est mort à Fontainebleau en 1906. Il avait exécuté la partie architecturale du monument de I.amoricière (cathédrale de Nantes). Architecte du palais de Kontainehleau. il restaura la chapelle Saint-Saturnin et le pavillon de Serlio. Il était le gendre d’Albert Lenoir.

    • BOLTZMANN (Louis), physicien autrichien, néàVienne

en 1844. — Il s’est suicidé à fiuino. prés de Trieste, en 1906. Il était conseiller privé do l’empire austro-hongrois.

Bonhomme Jadis (lk opéra-comique en un acte, livret de Franc-Nolr.iin , musique de Jaqties- Dalcrozc (Opéra-Comique, 9 nov. 1906). — Franc-Nohain a tiré adroitement son livret de la fraîche comédie d’Henri Murger, où l’on voit on bon vieillard, encore alerte et gai, paternel ami do la jeunesse, inviter à sa table deux amoureux timides. Octave et Jacqueline, qui n’osent se faire pan de leur mutuelle tendresse, et les conduire tout doucement au mariage en feignant de courtiser pour son propre compte la jeune fille. La musique est leste, alerte, pimpante, bien appropriée au sujet. . citer surtout, dans ce petit acte aimable. les deux chansons dites par le bonhomme Jadis : l’une. Oui, cesl ainsi que Ion me nomme, très caractéristique dans sa forme ; l’autre : J/ais quelle

rai.çais, né à En-Pans en 1879. Il

s.i tmirf !,.« Antia-

■ ■■ mca-

iiiloso-

BILMA — BRÉSIL

est donc cette contredanse, pleine do gaieté et d’entraio. et aussi la lecture de la lettre : J^ n’oif pfvi regarder par la fenêtre, ^ui forme une sorte de racconto presqu» mélancolique, d un sentiment par et toucbaot. L’orcbestratiun est liabilc.

Bonnetty (Am trcvaux ’ Basses- .i, fonda À l^aris, en 1-

les de phtlosophie chrelicnnt, i’

suel. où il traita et flt traiter i" .

phiqucs, littéraires, social’-- -

point de vue do la défc-t ; ;

s attacha en particulier a

néso mosaïque et de la r- >• -.i d

des découvertes récentes daui» J. : »

et les sciences en général. L’ar ^

son but l’criti-alna et Hou.-

Eositions, où tes droi’.s d< .t

lessés. (V. FiDKisME au r

les ■ Annales de philusoj

la direction de V* Univer 4

par l’abbé Gerbet. On a .

vants : iteautés de ihislotrc d- : IL ^

alphabétique de tous les auteurs éditée 1

(18 :^0,, ; Documents historiques sur la ri <

et sur leur connaissance des traditions b^-. suiv. , 4 vol.} ; ia Heine Blanche, saint Lou

de ChamOord IIS~S}. l a AUSSI donné une D’j, . li

du Dictionnaire raisonné de diplomatique, par Uuia do Vaines, qu’il a augmenté de plus de 400 articles, etc.

BORRELLI (Emmanuel T -i

et poète français, né au T . mort à Paris en 190G. ï- .

Borrelli et petit-fils «Je vicomir J u.- -. ]<■ iiorr’-l. :, Iku’.cnant général et pair de France, il sortit de Saint-Cyrcn 18S8, fut blessé à Solférino, fait prisonnier à Metz ca 1870. et démissionna en 1872. Il reprit du service en 18^3 dans la légion étrangère, et défendit Tuyen-Quan. au Tonkin, avec le commandant Dominé et le sergent Bobillot. Il se retira déiinitivement du service actif en 1889, avec le grade de lieutenant-colonel d’un régiment de territoriale. Ce ne fut qu’en 1885 qu’il publia son premier volume de vers, sous an titre caractérisTijuc ao la nature do son inspiration, Sursum corda ; en m’-me temps. . il donnait à la Comédie-Française Alain Chariir-r, pièce héroïque et tendre, riche de vers cornéliens. Il a publié depuis plusieurs autres volumes de vers, Bana (1M7){ Arma (1890) ; Itimes d’argent (1894), où so trouve îe Jongleur, et enflu les Dactyles, qu’il n’eut pas le temps de voir édité. La langue du vicomte de Borrelli est châtiée, sm versification classique ; il a de la force et de l’élévation ; il fait appel aux sentiments nobles et généreux. Mais il manque un peu de souplesse et de gr&ce.

BOSSAN (Pierre), architecte français, né à Lyon en 1811, mon à La Ciotat (Bouches-du-Rhônei en 18M. D’abord élève do l’&ole des beaux-arts do Lyon, il termina ses études à Paris sous la direction de Henri Labrouste, qui lui inculqua l’amour des recherches neuves, des constructions rationnelles répondant aux nécessités de la destination. II faut également tenir compte du prot’it qu’il tira d’un voyage en Sicile, où il fut vivement fraj>pé par les ressourcés décoratives du roman sicilien. Aussi liossaa est-il resté un fervent du plein cintre, dont il a su tirer, grâce à des inventions bien personnelles, un parti neuf. Architecte de l’archevêché, à Lyon, son a^nviié s’est uniquement manifestée dans la région lyonnaise, en Dauphiné et en Provence. Il a achevé nombre •’.• ’ ri^e’îes et d’églises, parmi lesquelles les deux C’/i’ i-

minicains et des carmélites, à OuUins t^lgei -.■ ?

rf’Ars(1862), l’Eglise des dominicains, à M.ir comptent parmi les plus typiques. On lui do.t aubsi les plans et une partie do la décoration de la basilique de Notre-Dame de Four-ières. à Lyon, que termina son élève Sainte-Marie-Perrin : le Petit séminaire de Meximieux [.inj (IS68), Y Hôpital Saint-Luc, à Lyon : etc. Il a dessiné aussi un grand nombre de reliquaires, ciboires, de tribunes, d’orgues, et pris part au concours organisé pour la construction du Sacré-Cœur, à Paris.

BotJ-ADJILA, petite oasis de la T’ lale. sur la mer Méditerranée et dans ’. un millier d’habitants, Berbères et .r..

    • BouCHOT (Henri), historien darl, né A Beure. près

do Besançon, en 1849. — D est mort à Paris en 1906.

BOUDENIB. bourg ou ksar fortifié du Sahara, aux confins du Sud-Oranais et de la frontière mal déilnie do Maroc, dans le territoire parcouru par les nomades pillards de la tribu de Cheurtas ou t’horfas. L’n millier d’habitants. Palmeraies. Ce fut. en 1906. le principal centre d’agitation religieuse contre les Français.

BrÉMOND D’ArS Théophile-Charles de général français, né à Saintes en 1785. mort à Saintes en 1* ::. I^^tl d’une très vieille famille de Saintonge, il -^ -

jeune dans la cavalerie, puis fut admis à 1 I taiuebleau. nommé sous-lieutenant de chass en 1806, et alla immédiatement rejoindre si ^

Allemagne. Il fit avec distinction les ca :: -

pagne et fut grièvement blessé à Aracer.^. ^ . . 1. -1 était capitaine, cl, Tannée suivante, aide de camp uu duc de Feltre. après avoir, pour des motifs d’ordre politique, été laissé en non-activité pcndani les Ccnt-Jours. Attaché bientôt au service du général D^nnaôieu, il fut chargé par celui-ci d’imprirrantes mis^i-^n ? politi.iues. Major aux hussards eu : 15£5. il fut mis un

moment en ' ^>t pourtant promu

colonel l’an ; ■ camp en 1840, et

commanda le , ;..i. ;.r :eiiieir. -os l’cUï-Sèvres. En 1S*8. il se présenta inutilement à l’Assemblée nationale. II fut admis l’année suivante au cadre de réserve. Il a écrit VUisiorique du îf chasseurs à cheval (1792-1814^ souvenirs militaires, édités par son fils, le comte Anatole db Brêmond d’Ars.

    • BRÉsn-. — Depuis l’année 1900, le Brésil n’a cessé de

développer pacifiquement ses institutions libé-ales et sa prospérité économique, sous le gouvernement do président RodriCTiès Alvès, auquel a succédé, le 15 novembre 1906. Alfonso Penna. A l’intérieur, il faut mentionner la revision du système électoral, qui a été décidée en 1905, et qui a présidé au renouvellement triennal, en

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