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Page:Nouveau christianisme, 1832.djvu/329

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28. Car si l’inégale distribution des biens de ce monde, où la vertu et le vice semblent si peu avoir été mis en ligne de compte, n’est pas elle-même la plus forte preuve de l’immortalité de l’âme, et d’une vie future dans la quelle est le nœud de l’énigme, au moins est-il certain que, sans cette énigme, l’esprit humain n’eût trouvé de long-temps, peut-être jamais, des preuves meilleures et plus fortes. Par quel motif en effet en aurait-il cherché ? Par simple curiosité ?

29. Tel ou tel Israélite pouvait sans aucun doute appliquer à chaque membre isolé de la nation les promesses et les menaces divines relatives à l’ensemble du peuple juif ; il pouvait croire fermement que l’homme pieux doit aussi être heureux, et que celui qui est ou qui de vient malheureux porte la peine de ses méfaits, peine qui se change en récompense dès qu’il cesse de se mal conduire. Ainsi pensait, il nous semble, l’auteur du livre de Job ; car le plan en est tout entier dans cet esprit.