Page:Nouvelle Encyclopédie poétique, tome XVIII, 1819.djvu/190

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On vient de lire ce rondel naïf et gaulois dont parle Boileau.

Nous allons donner les rondeaux, en tête desquels nous croyons en devoir placer trois de Clotilde de Surville, les plus anciens que nous connaissions suivant les principes usités encore aujourd’hui.

S’il était vrai que les poésies de Clotilde n’eussent point été retouchées par leur savant éditeur, il faudrait reculer d’un siècle les bornes de l’art des vers[1] ; et ce serait à cette femme étonnante que l’on devrait accorder la gloire d’avoir asservi à des règles exactes ce genre de poésie, et non à Clément Marot, qui, suivant le législateur du Parnasse,

A des refrains réglés asservit les rondeaux.

  1. Clotilde, née en 1405, vivait encore en 1495, époque a laquelle elle chanta les triomphes de Charles VIII. Clément Marot naquit en 1495, et mourut en 1544.