Page:Nouvelles archives de l’art français, 3e série, tome 13.djvu/114

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d’écrire sur ces maîtres sans s’être imposé la tâche de revoir et d’étudier les monuments de haut style, signés par eux, que renferment les trois grands cimetières de Paris. Rechercher ces sculptures, en marquer la place, les grouper sous le nom de leur auteur, les mesurer, les décrire, en retracer brièvement l’histoire ne laissaient pas d’être chose laborieuse. Aussi me suis-je associé dans l’exécution de ce travail aride un ami de longue date, M. Chauvat, mon collaborateur discret et dévoué en mainte occasion, et que j’ai nommé déjà dans l’introduction de divers ouvrages. Nous avons donc fait ensemble le récolement des sculptures de mérite conservées dans les cimetières de l’Est, du Nord et du Sud, c’est-à-dire au Père-Lachaise, à Montmartre et à Montparnasse. Hâtons-nous de dire qu’un très grand nombre d’œuvres ne portent pas de signature, et notre tâche devenait irréalisable si MM. les Conservateurs des trois grandes nécropoles de Paris n’avaient mis à nous seconder la plus entière obligeance. C’est grâce à leur entremise, aux indications sans nombre qu’ils nous ont libéralement fournies, non sans un véritable travail de leur part, qu’il nous a été possible de faire la lumière sur les points obscurs. M. Welsch, receveur au bureau du Cimetière de l’Est, a également droit à l’expression de notre vive gratitude pour l’empressement et l’infatigable bonne grâce avec lesquels il n’a cessé de nous venir en aide. Ce relevé ne constitue pas un livre : c’est un document. Mais plus d’un historien, plus d’un critique verront sans doute leur travail facilité, leurs heures épargnées par la publication, nécessairement monotone, que nous mettons au jour. C’est notre espoir. Et lorsque tant de fureteurs de ce temps s’inquiètent avant tout du profit monnayé de leurs moindres découvertes, il ne nous déplaît pas de mettre à la portée de tous, avec un entier désintéressement, des notes nombreuses, aussi précises qu’il nous a été permis de les faire, et que nous n’avons pas recueillies, on vient de le voir, sans quelque peine.