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Page:Nouvelles soirées canadiennes, juil & août 1883.djvu/44

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LES ASSOCIATIONS OUVRIÈRES ET LES GRÈVES.



En principe les associations ouvrières sont bonnes et peuvent donner d’excellents résultats. Le travail en commun a toujours un avantage sur le travail isolé. L’association fait naître et développe un esprit d’ordre et de régularité en même temps qu’une saine émulation dont l’industrie particulière des sociétaires ne peut que bénéficier. Elle régularise le travail et assure au bon ouvrier, à celui qui a du cœur en même temps que de l’habilité, sa juste part de rétribution et cette influence qu’obtient presque toujours le succès. Elle oblige à l’économie, et, par un système de légère contribution hebdomadaire ou mensuelle, assure à la veuve et aux enfants de l’ouvrier dont un accident ou la mort a suspendu le travail, un petit revenu qui les aide à se tirer d’embarras. Un autre avantage de ce système de contribution à une caisse commune est de laisser l’esprit de l’ouvrier libre de toute inquiétude sur l’avenir de sa famille et par conséquent