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nouvelles soirées canadiennes

civiles consacrées et hors d’atteinte ; l’administration intérieure dégagée des entraves d’une centralisation excessive : la propriété foncière rendue à la vie et à l’indépendance : par la diminution des charges qui pèsent sur elle : l’agriculture, le commerce et l’industrie constamment encouragés ; et au-dessus de tout cela, une grande chose : l’honnêteté ! l’honnêteté qui n’est pas moins une obligation dans la vie publique que dans la vie privée ! l’honnêteté qui fait la valeur morale des États comme des particuliers !

Dans l’éducation de l’enfance et de la jeunesse, le comte de Chambord voyait « l’un des plus sûrs moyens de remédier aux maux présents de la France et de lui préparer un meilleur avenir. » Aussi, voulait-il en faire l’objet incessant de sa sollicitude : « De nombreuses et graves atteintes, disait-il, ont été portées à la loi de 1850. Il faut protéger intrépidement ce qui en reste, revendiquer avec une persévérante énergie ce qui nous a été enlevé, et réclamer hautement l’exécution fidèle de la loi dans toutes ses dispositions. Surtout, préservons les classes populaires du joug tyrannique et de l’odieuse servitude de l’enseignement obligatoire qui achèverait de ruiner l’autorité paternelle et d’effacer les dernières traces du respect dans la famille et dans l’État. »

Touchant les rapports de l’Église et de la société