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chronique

duite, cette ardeur de foi chrétienne qu’on admirait chez Henri V. L’avenir le dira. Jusqu’ici, le nouveau chef de la maison de Bourbon a joué un rôle assez effacé. Il avait seulement fait acte d’honnête homme, en allant de lui-même à Froshdorf, en 1873, pour y reconnaître solennellement le comte de Chambord comme le roi légitime de la France. Cette démarche indiquait chez lui de la loyauté et de l’énergie.

Il paraîtra dur, sans doute, à certains légitimistes fidèles, de reconnaître pour leur roi l’arrière petit-fils de Philippe Égalité : Mais après tout, les fautes sont personnelles : la raison d’état doit suspendre la solidarité de la race, et l’on ne doit pas oublier que le petit-neveu de Louis XVI, en pressant sur son cœur l’arrière-petit-fils d’Égalité, a donné un exemple souverain de pardon et d’oubli.

Les lecteurs des Nouvelles Soirées aimeront peut-être à connaître la lignée du comte de Chambord et celle du comte de Paris, et à constater comment il se fait que l’un est héritier de l’autre. Voici un tableau généalogique sur lequel il suffit de jeter un coup d’œil pour se rendre compte du lien qui unissait ces deux Bourbons dont l’un représentait la branche aînée et l’autre la branche cadette. C’est Louis XIII qui est l’auteur commun.