Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/115

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Suit, dans le grec et Tarménien, l'inscrip- tion déjà étudiée. La comparaison de ces deux textes provoque les observations suivantes:

1^ Le mot ii^«-«#« dans lequel on avait depuis longtemps reconnu l'Afrique, se trouve maintenant expliqué par le grec eiç rijv rmv ^Aippmv ^(opav.^) Je crois très probable qu'il y a ià une faute de lecture commise par le traducteur arménien. Sinon il y aurait Ûeu de corriger ii^«-«»« en u^^/»*»*» ou U'^/»'»«-*'» Ce qui est certain, c'est que u^».»**» ne provient pas de n-^r^K, comme, on l'a parfois prétendu.

2^ La différence la plus notable entre les deux textes concerne la route suivie par les Cananéens fugitifs. D'après le grec de Suidas, ils prennent la voie de terre et ar- rivent en Afrique après avoir longé le lit- toral (rrapàhoç) de l'Egypte et de la Libye Moïse de Khoren, au contraire, les fait na- viguer vers Tharsis. Il n'est pas douteux que nous ne retrouvions là une de ces ré- miniscences bibliques*), dont Moïse enrichit si volontiers les sources qu'il utilise.*)

��ôvvdoTai T&v èûvôjv vjio "Ir/aov rov Navrj ôioùxofievoi, xai fiTj JtQoaôex^évTsç jtag^ Aiyvjtzicov, elç xrjv tœv'AipQœv Xfoçav ixeToixriaavxsç èjzéyQay^av. Suit l'inscription que nous avons donnée plus haut.

«) Procope : elç Axfivtjv iatdXtjaav, Théophane dit encore, au commencement du* IXe siècle : . . . t^v êanégiov Aifivrjv, xr^v xœv ^Aq)Q€ûv xaXov/xévfjf xœqav, Chronographia, éd. C de Boor, I, p. 93.

») %uÊi.ki_ p ^ittpupu» Jonas, I, 3.

5) Signalons en passant une autre addition de Phistorien arménien. D'après lui tous les chefs Cananéens ne naviguent pas vers Tharsis. Un d'entre eux, l'illustre Cananidas {Q-p^s*^ ^«- •P"^-»- ^péj-mu . . ♦), prend une direction opposée et vient en Arménie fonder une des grandes familles de ce pays

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