Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/118

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Cananéens, nous avons là une base plus solide encore que les nombreuses citations de Malalas, qui nous permet d'affirmer la pré- sence dans THistoire d'Arménie de do- cuments remontant au plus tôt à la seconde moitié du VI® siècle.

��Un dernier mot. J'étais arrivé au terme des recherches dont je viens d'exposer les conséquences, lorsque j'en ai trouvé une confirmation qui pour moi est d'im grand prix. Depuis plus de quarante ans le point capital de la démonstration, savoir l'antériorité du récit de Procope par rapport à celui de Moïse de Khoren, a déjà été élucidé. Dans un volume publié en i850,rillustre historien des Phéniciens, Movers, eut à s'occuper de l'inscription de Tigisis. Il obtint des résultats sensiblement identiques aux miens. Rapprochant les deux récits de Procope et de Moïse, il en conclut que le dernier devait être interpolé, c'est- à-dire ajouté par une main plus récente. Cela lui semblait d'autant plus vraisemblable que le passage de Moïse peut, dit-il, être enlevé à son contexte sans qu'il en résulte de lacune.^) L'opinion de Movers semble avoir échappé jusqu'à présent à l'attention des arménisants; du moins je ne la rencontre mentionnée nulle jpart.

Nos études précédentes nous permettent de tirer des mêmes faits des conclusions d'un ordre plus général.

Paris, i8 février I894.

1) Movers, Die Phônizier, II, 2, p. 428 et surtout p. 433.

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