Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/76

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VI

��changer. Je me suis trop bien trouvé d'a- voir adopté ce système l'an dernier, pour y renoncer aujourd'hui.

La Lettre au P. J. Dashian, qui viendra en premier lieu, est avant tout l'aveu d'une erreur qui m'a maintenu assez long- temps sur une fausse piste. J'avais cru dé- couvrir dans Moïse de Khoren des traces certaines d'une utilisation de la Chronique pascale. Je me trompais, et j'ai été bien près de ne m'en apercevoir que lorsqu'il eût été trop tard. Heureusement j'ai pu constater à temps que tous les passages de la Chronique pascale que j'avais com- parés avec le texte de l'Histoire d'Ar- ménie, étaient eux-mêmes des emprunts faits à la Chronique de Jean Malalas, plus ancienne de quelques années. C'est donc cette dernière qui a dû servir de source à l'historien arménien. Quant à l'hésitation entre les deux Chroniques que trahit ma lettre, elle n'avait aucune raison d'être, et montre seulement mon peu d'expérience en matière de littérature byzantine.

J'ai pu, dans le second article, mettre seize passages de Malalas en regard du texte arménien de Moïse de Khoren. Le rapprochement dénote une parenté si étroite, qu'on en est réduit, me semble-t-il, à cette alternative: Si Moïse de Khoren n'a pas emprunté à Malalas, c'est Ma- lalas lui-même qui a mis à profit l'Histoire d'Arménie. Le choix entre les deux solutions ne sera douteux pour per-

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