Page:Nouvelles sources de Moïse de Khoren.djvu/77

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VII

��sonne. Mais ceux qui ne voudraient pas admettre mes conclusions, pourraient encore se rejeter sur l'hypothèse d'une source com- mune aux deux auteurs. Je crois avoir dé- montré la grande invraisemblance de cette objection. L'article sur Moïse deKhoren et Procope en fera, je l'espère du moins, ressortir l'inanité.

Là, ce n'est plus seulement d'un em- prunt littéraire qu'il s'agit, mais de la rela- tion d'un fait qui a sa date. Au milieu du VI® siècle, l'historien Procope a parlé d'un monument épigraphique, se rapportant à la colonisation de l'Afrique septentrionale par les Cananéens, et qui existait encore de son temps. Moïse de Khoren cite également cette inscription. Or, nous avons établi que Procope était le véritable auteur de la dé- couverte, du moins le premier qui l'ait pu- bliée. Il a donc écrit avant l'historien ar- ménien, dont le récit du reste dépend, non de Procope lui-même, mais d'une source de seconde main. Que l'on y reconnaisse un fragment perdu de Malalas, comme je le pense, ou bien un passage de tout autre* chroniqueur, le résultat sera le même. L'hy- pothèse d'une source commune n'est plus une défense pour mes contradicteurs, puisque, en aucun cas, on ne peut remonter au delà de Tannée 550, date de la pubUcation de la Guerre des Vandales, «oit un siècle environ après la date que l'opinion tradition- nelle assigne à la composition de l'Histoire d'Arménie.

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