Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/19

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On me renomme
Pour mon tact ;
Quel flair, quel tact !
Et chacun va disant : etc.

Cristobal.

Allons, adieu !… il faut que j’achève ma tournée… je suis sur la piste d’un certain drôle… qui ne m’échappera pas… Votre charmante nièce se porte bien ? la senora est toujours alerte et pimpante ? Que le ciel vous préserve des fâcheux et des bavards… À votre prochaine affaire, nous nous arrangerons encore pour le mieux ! Mon Dieu ! une estafilade de temps en temps rompt la monotonie de l’existence, et la sagesse des magistrats fait le reste. (Il s’en va tout en parlant.)

Reprise ensemble.

Ah ! quel magistrat ! etc.



Scène VII.

SARMIENTO, ROLAND.
Sarmiento.

Eh bien ! c’est aussi un fort bavard dans son genre ! Enfin voilà une affaire faite !.. Rentrons à la maison. Pourvu que ma femme ne se soit pas encore arrêtée à causer en route ! voilà une chose qui est bien à craindre.

Roland, après s’être assuré que l’alcade s’est éloigné, aborde Sarmiento au moment où il va rentrer.

Pardon, seigneur chevalier.

Sarmiento.

Que désirez-vous ?

Roland.

Couvrez-vous ou je ne dirai pas une parole.

Sarmiento.

Je suis couvert.

Roland.

Seigneur ! je suis un pauvre hidalgo ; quoique j’aie vu des temps meilleurs, je suis nécessiteux ; je viens d’entendre que votre grâce a donné deux cents ducats à un