Quel bonheur est le mien
Ma femme, je l’espère,
Grâce à lui va se taire,
Et je ne crains plus rien !
Et maintenant je crois que, sans façons,
Il faut s’y mettre avant qu’elle commence.
Bavardons, mon cher, bavardons.
Ne craignez rien !
Noble seigneur, nous réclamons
La grâce de quelques chansons ?
Soit ! Va pour la chanson, allons !
CHANSON.
I
C’est l’Espagne qui nous donne
Le bon vin, les belles fleurs ;
C’est pour elle que rayonne
Un soleil plus chaud qu’ailleurs.
La fleur qui naît nous dit : Aimons !
Le vin vieilli nous dit : Buvons !
Vins vieux et fleurs naissantes,
Croyez ces voix charmantes.
Quand sur lui le temps se passe,
Le bon vin devient meilleur ;
Mais des fleurs l’éclat s’efface,
Cueillons-les dans leur fraîcheur !
II
C’est l’Espagne dont les femmes
Brillent par le plus d’attraits ;
Dans leurs yeux sont plus de flammes
Que de fleurs dans les bosquets.
La fleur qui naît, etc.