Page:Nuitter, Les Bavards.djvu/38

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Béatrix.

Ah ! c’est charmant !
C’est excellent !
À chanter nul ne vous surpasse !

Sarmiento.

Et, maintenant,
C’est le moment,
Parlez, de grâce !

Béatrix.

Mangez, de grâce !

CAUSERIE.

Roland.

Ah ! quel repas sans égal !
Quel hôte libéral !
D’un accueil amical,
Voilà l’idéal.
Je préfère au plus beau bal,
Au plus doux madrigal,
Le plaisir cordial
D’un pareil régal.
Cette vaste terrine,
Où trônait l’aubergine,
Et ce piment moulu,
Ce lapin si dodu,
L’anguille frétillante,
Et le vin d’Alicante,
Et ce plat
De nougat,
Tout a fort bonne mine,
Et, plus on l’examine,
Enfin, votre cuisine
Est, de tout point, divine.
Ah ! quel repas sans égal ! etc.
Mais, quand on quitte la table,
Est-il donc un plaisir plus grand
Que de converser un moment ?
Non, rien n’est plus agréable,
Et, comme disait mon aïeul,
Ce n’est permis qu’à l’homme seul ;
Car sachez que la parole,