Page:Nuitter et Tréfeu, Boule-de-Neige.djvu/31

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LE KHAN.

Un animal !

TOUS.

Un animal !

LE KHAN.

Féroce ! un ours !

TOUS.

Un ours !

BALABRELOCK.

Grand khan, oserai-je vous demander un congé de trois mois ?

KASNOISEFF.

J’ai quelques affaires à régler en province.

KRAPACK.

Je me sens souffrant.

POLKAKOFF.

J’ai une entorse !

POTAPOTINSKY.

J’ai quelque chose sur le feu !

LE KHAN.

Non ! chacun restera à son poste ; le premier qui fera mine de déserter sera empalé… (Regardant sa montre.) Quatorze minutes ! Je n’en ai plus que trois pour achever de pacifier le pays… Je vais donner des ordres… (Aux dignitaires.) Vous, préparez-vous à faire cortége au nouvel hospodar. Vous, Caporal, veillez aux arrestations ! Allons, partons ! sonnez, trompettes ! (Fausse sortie. Tout le monde va pour le suivre. Il revient encore plus vite en bousculant les dignitaires.) Non ! arrêtez la musique !

LE CAPORAL.

Où est elle ?

LE KHAN.

Qui ?

LE CAPORAL.

La musique ?

LE KHAN.

Elle n’a pas besoin de vous, puisqu’elle s’est arrêtée toute seule ! Messieurs, j’oubliais une chose essentielle : votre hospodar n’est pas le premier hospodar venu ! Il faut tout prévoir,