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- Qui se nourrissait d’insulaires,
- Il promettait d’être charmant,
- Sa mère, sa seule ressource,
- Mourut en lui donnant le jour.
- Elle est là-haut, c’est la Grande Ourse,
- Qui sur lui veille avec amour.
- Allons, viens donc, Boule-de-Neige,
- Viens, ma Boule-de-Neige, allons !
- Viens faire ici, comme en Norwège,
- La boule de neige des salons.
TOUS.
- Viens, ma Boule-de-Neige, allons,
- Boule de neige des salons.
OLGA.
II
- Il avait au plus trois semaines,
- Quand on m’offrit cet ourson blanc,
- Un jour de l’an, pour mes étrennes,
- Je le vois à mes pieds roulant.
- Le cœur d’une mère est la source
- D’un dévouement de chaque jour.
- Là-haut la sienne est la Grande Ourse
- Qui sur lui veille avec amour.
- Allons, viens, Boule-de-Neige, etc.
Tous sont rangés obliquement, regardant avec anxiété la porte grillée. L’ours entre lentement, à quatre pattes ; mouvement d’effroi à sa vue.
TOUS, parlé.
Le voilà, le voilà.
GRÉGORINE, s’approchant d’Olga, bas.
Olga !…
SCHAMYL, même jeu.
Tu ne sais pas ? Kachmir…
GRÉGORINE, même jeu.
Il est là !…
OLGA.
Où donc ?
SCHAMYL, bas.
Dans l’ours !
OLGA, avec effroi.
Mangé ?