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Page:Nuitter et Tréfeu, Boule-de-Neige.djvu/97

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KASNOISEFF, à Balabrelock.

Jetez-lui votre montre

BALABRELOCK.

Mais ce n’est pas un ognon !…

Avec une grimace, il passe sa montre au caporal.

LE CAPORAL, regardant la montre.

Elle est à répétition.

Il la passe à l’ours qui l’a fait disparaître dans sa gueule.

BALABRELOCK.

Ma pauvre montre ! Il l’avalera tout de même !

KACHMIR, à part, entr’ouvrant la gueule de l’ours.

Jamais je ne la lui rendrai.

LE CAPORAL.

Ça y est ! elle est réglée.

BALABRELOCK.

Pourvu qu’il ne casse pas le verre.

L’ours s’assoit par terre. – Les trois hommes s’assoient aussi. – L’ours se balance. – Les trois hommes se balancent.

KASNOISEFF, se balançant.

Oh ! ça me donne le mal de mer !

BALABRELOCK.

Y songez-vous ? Devant votre souverain !

L’ours se met à quatre pattes.

LE CAPORAL.

À quatre pattes, messieurs, il le faut !

Pendant que l’ours tourne par le fond, tous trois passent sur le devant de la scène l’un après l’autre et à quatre pattes.

BALABRELOCK, suivant le caporal.

Est-ce humiliant pour des dignitaires !

KASNOISEFF, suivant Balabrelock.

On a vu des rois surpris ainsi par des ambassadeurs.

L’ours est passé à gauche, les dignitaires à droite.

BALABRELOCK.

Quelle position ! et dire que j’ai eu le prix de discours latin au concours général !

LE CAPORAL.

Il nous regarde encore plus de travers !