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TRÉMOLINI.
––––––Treize cent treize ! Je parie
––––––Qu’à sortir il aura du mal.
––––––Payer ainsi, c’est déloyal !

Cabriolo va pour déchirer le billet.

ZANETTA.
–––––––––Arrêtez, de grâce
––––––Il s’agit de ce beau manoir
––––––Dont le tirage a lieu ce soir !
CABRIOLO.
––––––Et que voulez-vous que j’en fasse ?
ZANETTA ET RÉGINA.
––––––Un castel à gagner, faut voir.
CABRIOLO.
––––––Si je connaissais le vaurien
––––––Qui nous a floués de la sorte !
RÉGINA ET TRÉMOLINI.
––––––Nous ne savons, c’est à la porte.
ZANETTA.
––––––Moi, je sais qui… ne disons rien.

Scène XIV

Les Mêmes, LE DIRECTEUR DE LA LOTERIE.

Roulement de tambour. – Le directeur et les gens de loterie reparaissent. – Le jour baisse.

LE DIRECTEUR DE LA LOTERIE.
––––––Voici le moment solennel ;
––––––On va tirer la loterie
––––––Sous le regard officiel
––––––Du magistrat qui vous marie

Le directeur rentre avec ses hommes.

TOUS.

Les billets ouverts à la main.

––––––Plus un mot ! chut ! silence !
––––––Quel sera le gagnant !
––––––Mon cœur bat d’espérance !
––––––Quel émoi ! c’est poignant.
CABRIOLO.
––––––Ah ! vraiment, si je gagnais,
––––––Comme un bossu j’en rirais.