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RÉGINA.

Il nous est indispensable !

CABRIOLO, appelant de nouveau.

Trémolini !

RÉGINA, se levant.

Attendez ! je m’en vais aller le chercher.

PAOLA, l’arrêtant.

Jamais ! et l’étiquette ! dans notre position, nous ne pouvons nous servir nous-même… Quand on devrait attendre vingt-quatre heures, quand nous devrions mourir de faim, il faut en passer par là !

TOUS, appelant.

Trémolini !


Scène II

Les Mêmes, TRÉMOLINI.
GABRIOLO.

Il ne viendra pas ! Galopin ! polisson ! drôle !…

TRÉMOLINI, paraissant tranquillement.

Qu’est-ce qu’il y a donc ?

CABRIOLO, à part.

Pourvu qu’il n’ait pas entendu !… (Haut.) Mon bon Trémolini, voilà une heure que nous t’appelons !

TRÉMOLINI.

C’est bien ce qu’il me semblait.

PAOLA.

Alors, pourquoi ne pas venir ?

TRÉMOLINI.

Dans le monde on n’appelle pas ses gens ! on les timbre !

CABRIOLO.

C’est bon ! je m’en souviendrai !

RÉGINA.

Il n’y a rien à dire : c’est nous qui étions dans notre tort !

CABRIOLO, à Trémolini.

Je te demande bien pardon de t’avoir dérangé !

Trémolini sort.

ZANETTA.

C’est comme cela à chaque instant ! sans ce garçon nous ne ferions que des boulettes.

Cabriolo frappe sur un timbre.