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SPARADRAP.

Parbleu ! avec des coups de canne !

LE PRINCE.

Non ! sans coups de canne !

SPARADRAP.

En vous nommant, alors ?

LE PRINCE.

Non ! sans me nommer ! Ça me coûterait trop cher. (À Raphaël.) Mais au moins, voyons… Quand tu auras ta princesse, tu ne désireras plus autre chose ?

RAPHAEL.

Plus rien, papa !

LE PRINCE.

Tu ne bifurqueras plus !…

RAPHAEL.

Jamais, papa ! Je ne quitterai plus le château.

LE PRINCE.

Et tu ne casseras pas ta princesse pour voir ce qu’il y a dedans ?

RAPHAEL.

Il n’y a pas de danger, j’en aurai bien soin !

LE PRINCE.

Il suffit ! tu l’auras ! je la ferai mettre dans ta chambre.

RAPHAEL.

Oh ! merci, papa !

LE PRINCE.

Il ne faudra pas faire trop de feu… ça la ferait fondre. (À Sparadrap.) Pourquoi riez-vous ? Il y a des passions très-sérieuses qui sont aussi bêtes que ça !

RAPHAEL.

Voici les maîtres du château !…

LE PRINCE, à Sparadrap.

Attention ! tu sais que je veux garder l’incognito !


Scène XII

Les Mêmes, CAMBRIOLO, PAOLA, RÉGINA, ZANETTA, TRÉMOLINI.
CABRIOLO.

Les voilà ! ce sont eux !… (Salutations.) Donnez-vous donc la peine d’entrer… on ne paye qu’en sortant…