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Page:Nuitter et Tréfeu - La Princesse de Trébizonde, 1870.djvu/67

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––––––Ce cœur, jusque là de glace,
––––––Parut s’échauffer soudain.
––––––––––Une princesse
––––––––––À son altesse
––––––––––Plaisait, dit-on,
––––––––––Pour tout de bon.
––––––––––Mais cette belle
––––––––––Quelle était-elle ?
––––––––––Chacun voulait
––––––––––Voir son portrait !…
––––––––––Or, cette reine,
––––––––––La souveraine
––––––––––Qui prit le cœur
––––––––––De Monseigneur,
––––––––––C’est une histoire
––––––––––À ne pas croire.
––––––––––Ah ! c’est trop fort,
––––––––––J’en ris encor
––––––––––Elle est de cire !…
––––––Ah ! vraiment il faut en rire !
––––––Ils pourront vivre longtemps,
––––––Mais on ne peut pas prédire
––––––Qu’ils auront beaucoup d’enfants.
II
BROCOLI.
––––––Ce modèle de sagesse,
––––––Novice dans l’art d’aimer,
––––––Avec sa belle princesse,
––––––Chaque soir vient s’enfermer !
––––––––––Quelle équipée !…
––––––––––D’une poupée
––––––––––Ce grand benêt
––––––––––S’éprend tout net,
––––––––––Vrai ! cette belle
––––––––––Sera fidèle,
––––––––––Évidemment
––––––––––À son amant !
––––––––––Mais elle est telle
––––––––––Que rien en elle
––––––––––Ne peut changer.
––––––––––Pas de danger,
––––––––––Quoiqu’il arrive,
––––––––––Qu’elle le prive
––––––––––Et de faveurs