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RAPHAEL.
Ses regards sont si doux !…
BROCOLI.
Et puis, elle doit être d’un bien bon caractère !
RAPHAEL.
Oh oui !
FLAMINIO.
Et d’une fidélité à toute épreuve.
RAPHAEL.
Oh oui !… Et puis tant de grâce dans son maintien ! tant de charme dans sa voix !
FRANCESCO.
Pas possible !
RAPHAEL.
Voulez-vous la voir ?
RICCARDI.
Merci, nous la connaissons.
RAPHAEL.
Vous croyez la connaître, mais vous ne vous doutez de rien…
TOUS.
Comment ?
RAPHAEL.
Celle que j’aime… ce n’est pas la princesse de Trébizonde ! ce n’est pas une figure de cire ?… Eh non ! mille fois non ! c’est Zanetta !
TOUS.
Zanetta !
RAPHAEL.
Oui, c’est elle que j’adore et avec toute l’ardeur d’un premier amour :
I
- Fleur qui se fane avant d’éclore,
- Loin du gai soleil,
- Mon cœur donnait naguère encore
- D’un profond sommeil ;
- Mais, quel doux réveil !
- De ses clartés l’amour l’inonde.
- Charme sans pareil
- Qui me révèle un nouveau monde !
- Mon cœur s’est ranimé,
- Car j’aime et suis aimé !