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Scène XII

Les Mêmes, LE PRINCE.
LE PRINCE, entrant ; il est en costume de chasse. À Cabriolo.

Eh bien ! vous y avez mis le temps !

CABRIOLO.

Prince ! j’ignorais que ce fût vous.

LE PRINCE, à part, regardant autour de lui.

Ça sent la mayonnaise ! Feignons !

CABRIOLO.

Je vous croyais à la chasse aux flambeaux.

LE PRINCE, montrant son bougeoir.

J’en reviens, comme vous voyez. Mais, vous-même, baron, comment se fait-il que je vous trouve ici et sous ce costume ?

CABRIOLO, cherchant en vain à dissimuler son maillot.

Prince… c’est… c’est mon costume de travail.

LE PRINCE.

Ah ! vous étiez en train de travailler. (À part.) Continuons de feindre. (Il examine autour de lui. Haut, désignant Sparadrap et Trémolini.) Il me semble que ces deux particuliers n’étaient pas là ce matin !

CABRIOLO.

En effet, prince. Ce sont deux nouvelles figures que je viens d’achever et dont je voulais vous faire une surprise pour votre fête.

LE PRINCE.

Ma fête ! c’est dans onze rnois et demi.

CABRIOLO.

Je ne voulais pas être en retard.

LE PRINCE.

Très-bien très-bien ! Et qu’est-ce qu’elles représentent, ces figures ?

CABRIOLO.

La poésie et la musique.

LE PRINCE.

Elles sont fort bien réussies. La pose de celle-ci, surtout. (Il désigne Trémolini qui vient de changer de pose.) Oh ! c’est parti-