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Les infirmités viennent après les désillusions de l'âge mûr, et combien se trouvent dépourvues malgré des tentatives courageuses, un labeur acharné rendu vain et stérile par des à-coups imprévus.

Quand j'ai fondé ce journal, je me suis mis en tête de servir les intérêts d'une corporation dont quelques éléments semblaient manquer de cohésion — simple effet d'optique, qu'une entente raisonnée rétablira bientôt — et je ne veux ni ne puis faillir à la tâche que je me suis imposée, tant me viennent de tous côtés les marques de sympathie et les encouragements.

Il n'est pas nécessaire ici de prôner les bienfaits de la mutualité en cas de maternité, de maladie ou de mortalité. Le siège est fait, et nul, à moins d'être d'insigne mauvaise foi, ne saurait nier l'importance de ces Sociétés professionnelles.

Les économistes les plus distingués, qui ont étudié la question de la dépopulation, ont en effet, établi deux moyens d'y remédier. Le premier, est d'encourager la maternité, cette fonction si noble pour laquelle la femme est créée, et le second d'enrayer la mortalité de l'enfance, en donnant aux mères le repos nécessaire pour l'allaitement des petits, ne serait-ce que pendant le premier mois.

Il nous semble que le corset en gros et en détail et les industries qui s'y rattachent comme le buse, la baleine, la corne, les fournitures et accessoires, employant approximativement plus de 15.000 employés, ouvriers et ouvrières rien que dans le département de la Seine pourraient trouver dans un désir de soulagement mutuel, un terrain d'entente.

La Société de secours des industries du Corset s'impose, qui nous la donnera ? »

A cet éloquent appel, la réponse vint immédiatement sous la forme de deux lettres chaleureuses, l'une de M. H. Leprince, président de la Chambre Syndicale des Corsets et Fournitures, l'autre de M. Abadie-Léotard, président de la Chambre Syndicale des Corsets sur Mesure, en voici les principaux passages :

« Je suis heureux, Monsieur le directeur, de vous annoncer, si vous ne le savez pas, que la prochaine, séance de notre Chambre Syndicale sera consacrée à fixer les bases de cette Corsetière à laquelle vous voulez, dès à, présent, prêter non seulement votre appui moral et la large publicité de notre journal, mais encore apporter votre précieux concours pécuniaire... » (13 février, H. Leprince.)