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pèrent, il est vrai, sur le décolleté de ces corsages dont l'ampleur devait les tenir plus à l'aise (L. Roger-Miles). Plus tard, ces paniers furent faits d'une toile formant jupon, sur laquelle on cousait simplement les cerceaux de baleine ; Mlle Margot se fit, à cette époque, une spécialité de cette fabrication.

« Avec ces paniers, on portait un corsage ouvert, rappelant toujours, dans sa raideur, l'ancienne gourgandine. »

Fig. 72. — Corset du XVIIIe siècle

Pour faire valoir le contraste entre ces paniers démesurément larges et la partie supérieure du buste, le corset très résistant était en plus très serré. Echancré sur les hanches, il était lacé par derrière et muni devant d'un buse quelquefois en bois, plus souvent en fer et descendant très bas.

L'usage des baleines dans les corsets devint de plus en plus général et la consommation qui s'en fit, à cette époque, pour les corps et les paniers, fut si considérable, que les États généraux des Pays-Bas autorisèrent en juin 1722, un emprunt de 600.000 florins afin « de soutenir la campagne formée dans l'Ost Prise pour la pêche de la baleine dont le commerce s'étend chaque jour par la consommation ordinaire des fanons de baleine ».