Cette consommation devait, en effet, être excessive, s’il est vrai que l’on vit mettre jusqu’à 104 baleines dans un même corset.
À cette époque où la mode s’épuise en variations sur le thème ingrat du corsage baleiné, de la robe à dos flottant, du panier à large envergure, du soulier à haut talon ; alors que la forme du corps humain disparaît sous un ajustement de plus en plus chiffonné et confus et que, pour le dire comme M. Quicherat, il semble que cette forme n’existe pas, on est heureux de rencontrer, sans le dévergondage trop habituel, une portraiture propre à faire ressortir la nature corporelle, la complexion de la femme, telle que la voulait la mode en plein cœur du XVIIIe siècle. C’est à Baudouin, gendre de Boucher, l’un des peintres de l’époque qui, comme le disent MM. de Goncourt « avait l’indécence bien apprise » que nous devons la bonne fortune de cette rencontre.
Dans la scène que nous représentons -— La Toilette — presque naïve lorsqu’on se reporte à l’époque, cet artiste agréable s’est élevé jusqu’à la véritable peinture des mœurs.