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La cause paraît résider uniquement dans la constriction des vêtements, d’où sa fréquence considérable chez la femme. Il correspond tantôt à l’empreinte de l’a septième côte qui marque la limite supérieure de la partie comprimée, tantôt et le plus souvent au rebord costal de l’ouverture thoracique ; ce dernier cas suppose que l’empreinte s’est faite sur un foie abaissé ou débordant.

Le foie est ordinairement allongé dans le sens vertical et quand le sillon est profond il prend l’aspect d’un sablier, « hourglass shaped » des auteurs anglais.

Fig. 56. — Abdomen ptosé et ventre sanglé

Les sillons diaphragmatiques diffèrent nettement du sillon costal avec lequel d’ailleurs ils coexistent fréquemment. Ils siègent sur le sommet du foie, sur son lobe droitsurtout et sur la limite des deux lobes, exceptionnellement à gauche. Leur direction est antéro-postérieure. Presque toujours multiples, de 2 à 6, profonds de 1 à 2 centimètres et étroits ; ils n’ont pas l’aspect cicatriciel ; le tissu du foie est normal et si on les observe sur les organes en place, on voit qu’ils contiennent un pli du diaphragme qui s’enchâsse exactement dans leur gouttière. Le diaphragme une fois retiré, montre une disposition fasciculée ; chaque faisceau hypertrophié correspond à un sillon. Les sillons diaphragmatiques sont fréquents chez la femme ; Mattei les a observés 35 fois sur 59 femmes.

J’en ai (Charpy) rassemblé un grand nombre de cas et quoi qu’en dise Zahn, ils sont rares chez l’homme. Comme les sillons costaux, ils n’existent pas avant l’âge