175
malades atteints d’entéroptose, il y a quatre femmes et seulement un homme. Cette grande fréquence chez la femme, cette différence de proportions suivant les sexes, que j’avais indiquées, ont été trouvées les mêmes par tous les auteurs qui les ont vérifiées, aussi bien en Amérique qu’en Allemagne, en Suisse qu’en Belgique, en Russie ou en Angleterre.
Quelles sont donc les causes, plus spéciales à la femme, et, si fréquentes chez elle, qui la prédisposent à la maladie par l’abaissement de l’intestin ? Il en est deux, la grossesse et le corset. En réalité, il n’en est qu’une, le corset. La grossesse peut bien être fréquemment invoquée comme une cause déterminante d’entéroptose, soit par la décompression brusque de l’abdomen qui lui succède, soit par la maladie du foie dont elle est si souvent le point de départ ; mais comme la grossesse est un acte normal physiologique, il est vraisemblable que les troubles consécutifs doivent avoir pour cause prédisposante l’abus antérieur du corset ou sa reprise ultérieure trop précoce.
Direction des lignes de la pression exercés par le corset dans la station debout et dans la station assise (d’après M. Auvard).
Le corset, en effet, qui étrangle la taille, agit sur les organes abdominaux et en particulier sur l’intestin dans le même sens que la maladie entéroptose.
Il ne peut comprimer la taille qu’à la condition de déplacer les organes situés à ce niveau et ces organes ne peuvent être déplacés qu’en étant refoulés en bas dans l’abdomen.
Il ne peut guère les déplacer en haut à cause de la cloi-