Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/110

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Un nuage bruyant me prit dans son manteau.
Je traversai l’éther d’un élan plus véloce
Que celui de la trombe, aérien molosse.
Peu à peu les démons ralentirent leur vol ;
Je vis le labyrinthe, et j’en touchai le sol.


VI

Sous un platane, au flanc d’une colline ardue,
Les trois temples païens surgirent à ma vue.
Ma première ferveur fut pour la Liberté.
Vers son portique blanc je courus exalté.
— N’attendez de ma phrase aucune fioriture
Sur les compartimens, le dôme et la sculpture
De l’édifice. — A peine y jetai-je un coup-d’œil. —
L’obélisque d’airain qui se dressait au seuil,
Absorba tout entier mon œil farouche et triste.
— Or, mon nom n’était pas sur la pompeuse liste. —