Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/27

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— Comme sous les genêts d’un beau mail espagnol,
Parmi les promeneurs épandus sur le sol,
Les jeunes cavaliers tressaillaient quand la soie
Des manches de leur dame en passant les coudoie.

— Oh ! les anciens jours ! dit Reblo : les anciens jours !
Oh ! comme je leur suis vendu ! comme toujours
Leur puissante beauté m’ensorcèle et m’énivre !
Camarades, c’était là qu’il faisait bon vivre
Lorsqu’on avait des flots de lave dans le sang,
Du vampirisme à l’œil, des volontés au flanc !
Dans les robustes mœurs de l’ère féodale,
— Véritables forêt vierge — dans ce dédale
De superstitions, d’originalités,
Tout homme à cœur de bronze, à rêves exaltés,
N’avait pas un seul jour à craindre l’atonie
D’une vie encastrée avec monotonie :
Les drames s’en venaient d’eux-mêmes le chercher,
Mainte grande aventure accourait s’ébaucher