Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/52

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II

Fils de la solitude, écoute !
Si le Malheur, sbire cruel,
Sans cesse apparaît dans ta route
Pour t’offrir un lâche duel ;
Si la maladive pensée
Ne voit, dans l’avenir lancée,
Qu’un horizon tendu de noir :
Si, consumé d’un amour sombre,
Ton sang réclame en vain, dans l’ombre,
Le philtre endormeur de l’espoir ;

Si ton mal secret et farouche
De tes frères n’est pas compris ;
Si tu n’aperçois sur leur bouche
Que le sourire du mépris
Et si, pour assoupir ton âme,
Pour lui verser un doux dictame,