Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/53

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Le Destin, geôlier rigoureux,
Ne t’a pas, dans ton insomnie,
Jeté la lyre du génie,
Hochet des grands cœurs malheureux ;

Va, que la mort soit ton refuge !
À l’exemple du Rédempteur,
Ose à-la-fois être le juge,
La victime et l’exécuteur.
Qu’importe si des fanatiques
Interdisent les saints portiques
À ton cadavre abandonné ?
Qu’importe si, de mille outrages,
Par l’éloquence des faux sages,
Ton nom vulgaire est couronné ?


III

Sous la tombe muette oh ! comme on dort tranquille !
Sans changer de posture, on peut, dans cet asile,