Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

            Sur un lac sonore et frais ;
            C’est la rumeur monotone
            D’une rafale d’automne,
            Découronnant les forêts.

C’est le déchirement d’un rideau de nuages,
Où la livide main du gnome des orages
Dessine avec la foudre un delta sulfureux ;
C’est le roulement sourd des lointaines cascades
Qui s’en vont envahir, après mille saccades,
          Un précipice ténébreux.

            C’est le choc de deux armées
            Aux prises dans les vallons,
            Qui, les chairs bien entamées,
            Pourprent de sang les sillons.
            Entendez-vous les cymbales,
            Le rire strident des balles,
            Le rude bond du coursier,