Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/80

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Où deux grands magiciens, athlètes pacifiques,
Font, sous l’œil d’une fée, assaut d’enchantement.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Harmonie, ange d’or ! comme toujours tes nimbes
Savent de mon cerveau rasséréner les limbes !
Harmonie, Harmonie, oh ! quel amour puissant
Pour tes miracles saints fermente dans mon sang !....
— Si jamais la rigueur de mon sort me décide
À chercher un refuge aux bras du suicide,
Mon exaltation d’artiste choisira
Pour le lieu de ma mort l’italique Opéra.
Je m’enfermerai seul dans une loge à grilles ;
Et quand les violons, les hautbois et les strilles,
Au grand contentement de maint dilettante,
Accompagneront l’air du basso-cantante,
L’oeil levé hardiment vers les sonores voûtes,
D’un sublime opium j’avalerai cent gouttes ;
Puis je m’endormirai sous les enivremens,
Sous les mille baisers, les mille attouchemens