Page:O’Neddy - Feu et Flamme, 1833.djvu/88

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Heureux, lorsqu’échappant à leur sollicitude,
Je puis m’aller cacher dans quelque solitude !
— Là, j’use ma pauvre ame à délirer d’espoir ;
Je pleure, et mon baiser tombe mélancolique
Sur la terre d’ébène, amulette angélique
          Conquis au rendez-vous du soir.

Là, mes esprits fougueux nagent de rêve en rêve ;
Un souffle incendiaire autour de moi s’élève ;
Le vertige m’entraîne en son fol horizon ;
Comme un ouragan sourd mon cerveau se condense ;
J’ai la lèvre brûlée et le regard intense,
          Je sens vaciller ma raison !


II

Et la nuit !… oh ! la nuit ! - Toujours ton simulacre,
Dans un confus mirage aux flancs d’or et de nacre,
Est là qui rôde en sylphe à l’entour de mes sens.
Ce sont mille deltas, ce sont mille facettes