Page:OC Flavius Josephe, trad. dir. Theodore Reinach, tome 2.djvu/223

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en un Dieu qui, lui, ne se laisserait pas cerner par les ennemis. Alors tous ensemble invoquent le secours de Dieu, et les prêtres avant donné le signal en sonnant de la trompette, ils poussent des clameurs et marchent contre leurs ennemis. Dieu fit fléchir le cou-rage de ceux-ci et brisa leur vigueur ; il donna, au contraire, l’avantage à l’armée d’Abias. Ils firent un carnage des troupes de Jéroboam tel que l’histoire n’en tonnait pas de semblable ni chez les Grecs, ni chez les Barbares, et durent à Dieu une victoire étonnante et mémorable. Cinq cent mille ennemis tombèrent sous leurs coups ; ils saccagèrent leurs villes les mieux fortifiées, qu’ils enlevèrent d’assaut, Béthel et sa toparchie, et Isana avec la sienne. Après cette défaite, Jéroboam ne reprit plus aucune puissance tant que vécut Abias. Mais ce dernier ne survécut que peu de temps à sa victoire ; il mourut après un règne de trois ans. On l’ensevelit à Jérusalem dans les tombeaux de ses ancêtres : il laissait vingt-deux fils et seize filles. Il avait eu tous ces enfants de quatorze femmes. Il eut pour successeur au trône son fils Asa (Asanos) ainsi que la mère du jeune homme, nommée Machéa. Sous son pouvoir, le pays d’Israël jouit pendant dix ans de la paix.

4. Voilà ce qui nous a été transmis touchant Abias, fils de Roboam, fils de Salomon. Jéroboam, le roi des dix tribus, mourut à son tour, après vingt-deux ans de règne. Il eut pour successeur son fils Nadab(os), alors qu’Asa avait déjà régné deux ans. Le fils de Jéroboam gouverna deux ans, semblable à son père en impiété et en perversité. Pendant ces deux ans, il attaqua Gabatha, ville des Philistins, qu’il s’obstina à investir pour s’en emparer. Mais il mourut dans un guet-apens tendu par un de ses amis, nommé Basanos (Baasa), fils