Page:Octave Mirbeau - Dingo - Fasquelle 1913.djvu/339

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Et il reprit :

— Quant au maire, lui, d’abord il n’a rien dit… Il remuait la tête, et on ne savait pas si c’était pour oui, si c’était pour non… Il ne voulait pas se compromettre… On sentait tout de même qu’il était pour les chasseurs… quoiqu’il ne chasse pas ici… Non, il chasse sur les terres de sa femme, du côté de Dieppe, à ce que je crois… Enfin, il était tout de même pour eux… Mais il n’était pas non plus contre vous… C’est-à-dire qu’il était contre vous, sans y être… vous comprenez… À la fin des fins, il a dit qu’il ne fallait pas d’histoires, pas de scandales… que vous aviez les ministres dans vot’manche… qu’enfin ce qu’il fallait faire, c’était de donner une boulette, une bonne boulette à vot’chien… « On n’sait jamais, qu’il a dit, qui qu’a donné une boulette à un chien… » Moi, à vot’place, je me méfierais !…