Page:Octave Mirbeau Un gentilhomme 1920.djvu/69

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et pénétra dans la cour… J’entendis des bruits divers… le colloque de Berget avec son cheval… le piston de la pompe… le ruissellement de l’eau… les sabots du cheval contre les pavés… puis des portes s’ouvrir et se refermer… un pas lourd, mal assuré, trébuchant, une sorte de toux graillonnante… à travers les escaliers et les couloirs… une dispute qui se prolongea, avec des jurons, durant quelques minutes…

— Tais-toi donc, feignant, cochon… Tu vas réveiller tout le monde…

— C’est bon… c’est bon… Et toi, fiche-moi la paix…

Puis rien…

Cela m’avait apporté une diversion… souvenirs et images s’espacèrent… se brouillèrent… disparurent… Et je m’endormis d’un sommeil profond… sans rêves… jusqu’au matin…