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Le comparant voulant user des dispositions de la loi constitutionnelle, et voulant s’épargner un jour, de la part de son fils, le reproche de l’avoir lié par serment à des opinions religieuses, qui ne pourraient pas encore être les siennes, et de l’avoir fait débuter dans le monde par un choix inconséquent, entre neuf cents et tant de religions qui partagent les hommes, dans un temps où il ne pouvait pas seulement distinguer sa mère.

En conséquence, il nous requiert, pour constater la naissance et l’état civil de son fils, qu’il nous a fait présenter sur le bureau en présence de Laurent Lecointre et de Merlin de Thionville, citoyens députés de l’Assemblés nationale, de recevoir la présente déclaration, voulant que son fils se nomme Horace-Camille Desmoulins. De laquelle déclaration il requiert qu’il en soit fait transcription dans le registre qui sera ouvert conformément à la loi ci-dessus rappelée, et que la présente minute, soit par nous en attendant, déposée au greffe de la municipalité, et dont expédition lui sera donnée aussi signée par le déclarant avec nous et les témoins désignés, les jours et an que dessus.

Signé : Camille Desmoulins, Merlin
de Thionville, et Lecointre
.

Le dépôt de l’acte ci-dessus a été fait au secrétariat de la municipalité, et reçu par moi, secrétaire-greffier, le 9 juillet 1792, l’an IV de la liberté.

Signé : Royer.