Page:Oeuvres de Camille Desmoulins - Tome 1.djvu/574

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 184 —

enragé, dont tout le monde se rappelle le calembour fameux à une certaine nomination du bureau dans les premiers mois de la Convention : Laloi, Chasset, Danton.

Ce David, membre du comité, est le même David brissotin enragé, ami de Robespierre, il y a deux jours, et qui, aujourd’hui, s’en va disant : Je vois que nous ne resterons pas 20 montagnards à la Convention.

J’affirme que deux patriotes vénérables par leurs services et leurs cicatrices pour la Révolution, Paris et Boucher Saint-Sauveur, m’ont dit qu’ils avaient donné leur démission de ce comité de sûreté générale et en étaient sortis en secouant la poussière de leurs pieds, ne pouvant tenir aux iniquités qui s’y commettaient. Ce sont des témoins nécessaires, je demande qu’on les fasse entendre.

J’affirme que Guffroy m’a dit : que s’il restait au comité, c’était pour corriger beaucoup de mal par un peu de bien : qu’il avait preuve qu’Héron, l’égout universel, avait été suborner de faux témoins dans les prisons pour les mener à la guillotine. Je demande qu’on le fasse entendre.

J’affirme que Reverchon m’a dit : Que Collot-d’Herbois, en mission avec son cher Ronsin à Lyon, avait fait tout au monde pour rendre la République hideuse, et faire la contre-révolution à Lyon. Qu’on fasse entendre Reverchon. Ne se souvient-on plus des propos