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publique et tout ce que je vais dire seront des faits incontestables ; j’ai de bons témoins.

Qui sont ceux qui nous persécutent aujourd’hui ?

Ce Vadier, président du comité de sûreté générale, est le même Vadier que Marat dénonce dans son numéro du 17 juillet 1791, « comme le traître et le renégat le plus infâme ; » ce sont ses expressions.

C’est le même Vadier, qui, le 10 juillet, la veille, appuyait la motion d’André de mander les six tribunaux de Paris pour nous poursuivre, Danton et moi, nommément pour la pétition au Champ-de-Mars. (Voyez Marat, numéro du 17 juillet, voyez Moniteur.)

C’est ce Vadier qui nous prend aujourd’hui, citoyens jurés, pour suppléants du tribunal du VIe arrondissement, et n’ayant pu nous faire guillotiner alors, nous prie de ne pas lui faire manquer son coup aujourd’hui.

C’est le même Vadier qui disait aussi en parlant de Danton : Nous viderons bientôt ce turbot farci. Que ce propos est fraternel !

Ce Vouland, secrétaire du Comité, est le même Vouland qui était secrétaire des Feuillants sous la présidence de Barère. (Voyez son nom et sa demeure sur la liste du club des Feuillants, conquise à leur secrétariat le 10 août et publiée par Marat.)

Cet Amar, rapporteur du comité, est le même Amar, trésorier de France, brissotin