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Page:Oeuvres de Louis Racine, T1, 1808.djvu/180

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Qu’en attachant ses yeux sur un signe élevé,
Par un heureux regard le mourant soit sauvé ;
Que le jour de tristesse où le grand prêtre expire,
A tant de malheureux que son trépas retire
Des asiles prescrits à leur captivité,
Devienne un jour de grâce et de félicité ;
Que par les criminels proscrit pendant l’orage
Le juste en périssant les sauve du naufrage :
Qu’il revive, et ne soit victime que trois jours,
Du monstre qui parut l’engloutir pour toujours :
Tout m’annonce de loin ce que le ciel projette ;
Et sans cesse conduit par un peuple prophète,
J’arrive pas à pas au terme désiré,
Où le Dieu tant de fois prédit et figuré,
Doit de son règne saint établir la puissance,
Ce règne dont mes vers vont chanter la naissance.