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Page:Oeuvres de Walter Scott,Tome I, trad Defauconpret, 1830.djvu/169

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CHANT SIXIÈME.

présenta d’abord. Personne ne pinçait la harpe comme lui dans toute l’étendue du territoire contesté. Son clan audacieux ne connaissait pas d’amis. N’importe qui perdait, il gagnait toujours, et il enlevait les troupeaux sur les frontières d’Écosse comme sur celles d’Angleterre (6). Le ménestrel commença ses chants sur un mode simple, tel que le lui inspirait la nature.

xi.
albert grœme.

— Il était une belle dame anglaise (le soleil brille sur les murs de Carlisle) qui voulait épouser un chevalier écossais, car l’amour sera toujours le maître du monde.

Ils virent avec gaieté les premiers rayons du soleil levant qui brillait sur les murs de Carlisle ; mais ils furent plongés dans la tristesse avant la fin du jour, quoique l’amour fût toujours le maître du monde.

Le père de la dame lui donna un collier et des bijoux, tandis que le soleil brillait sur les murs de Carlisle : son frère ne lui donna qu’un flacon de vin, car il ne pouvait souffrir que l’amour fût le maître du monde.

Elle avait des terres, des bois et des prairies dans les lieux où le soleil brille sur les murs de Carlisle, et il jura de la faire périr, plutôt que de voir un chevalier écossais en devenir le maître.

À peine avait-elle goûté ce vin (le soleil brille sur les murs de Carlisle), qu’elle tomba morte entre les bras de son fidèle amant, car l’amour était encore le maître du monde.

L’amant perça le cœur du frère dans les lieux où le soleil brille sur les murs de Carlisle. Ainsi périsse quiconque voudrait séparer deux amans ! Que l’amour soit toujours le maître du monde !

Il prit ensuite la croix dans les lieux où le soleil brille sur les murs de Carlisle, et il mourut pour l’amour de sa dame en Palestine ; ainsi l’amour resta le maître du monde.