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290 MARMION.

rassemblé de nombreuses troupes dans les provinces anglaises, marchait contre les ennemis, et campait à Wooler.

Semblable à un coursier qui entend de loin le son guerrier de la trompette, lord Marmion commença à perdre patience. — Il ne me convient guère, disait-il, de me cacher dans un château comme une vierge timide, lorsqu’il se prépare une bataille : il faut que j’y assiste ; ce serait une honte si elle se donnait sans Marmion. Il me semble, d’ailleurs, sans savoir pourquoi, que le Douglas me traite avec moins de courtoisie. C’en est fait, je vais lui dire adieu.

Marmion ordonna à ses gens de se tenir prêts à partir au lever de l’aurore.

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CHANT SIXIÈME.

La bataille.

A RICHARD HEBER, ESQ,

Mertoun-House, la veille de Noël.

ALLONS, qu’on garnisse le foyer….. Le vent est froid, mais laissons-le souffler tout à son aise, et passons joyeusement la veille de Noël. On a pensé dans tous les siècles que le renouvellement de l’année devait être consacré aux festins et à la joie. Les Danois eux-mêmes, aux jours du paganisme, célébraient l’Iole, en versant l’hydromel à grands flots ; ils fixaient leurs vaisseaux à la rive, et tout l’équipage prenait part à la fête.

CHANT S